mardi 23 décembre 2014

Pages

Tout en haut à droite de ce blog se trouvent quelques "pages" qui abordent des thèmes d'ordres généraux sous un angle pratico-pratique. Je viens d'y ajouter une page "Gestion du stress" et j'ai aussi partagé un travail sur la congruence...


lundi 24 novembre 2014

Dr Natasha Campbell-McBride

Le docteur Natasha Campbell McBride est une des références majeures en matière d'alimentation dans le milieu de l'autisme. Son bouquin, le syndrome entéropsychologique est très pédagogique, il explique très bien le fonctionnement du système digestif et il est rempli d'excellents conseils en matière d'alimentation.
J'y mettrais juste un bémol: il me semble beaucoup trop basé sur la viande et les laitages, quand bien même la viande de qualité bio, quand bien même les laitages au lait cru.
Ceci dit, son livre reste un "must", à moins qu'on n'ait pas beaucoup de sous, auquel cas il existe des sites webs qui décrivent assez bien les principes de l'alimentation qu'elle recommande, comme en détail ici, ou moins en détail .

Et voici une interview de 50 minutes, sous-titrée en français (une fois la vidéo lancée, cliquer sur le picto des "paramètres" en bas à droite de la vidéo/à gauche du logo Youtube, pour accéder aux sous-titres!).



mardi 11 novembre 2014

Gluten et humeurs gothiques

Pour illustrer comment peut se traduire la sensibilité au gluten non-coeliaque, le genre d'effet qu'elle peut avoir sur l'humeur, j'ai pensé aux gothiques.

Il y a quelques années de cela, j'étais une "gothique". Ma période "gothique" dura des débuts de ma dépression fin 1992 jusqu'au printemps 2011, grosso modo (soit de mes 16 ans à mes 34 ans). Je m'habillais beaucoup en noir ou en couleur sombres, je lisais (et écrivais) des histoires de vampires, de fantômes, je pleurais assez souvent, j'avais des phobies, des angoisses pétrifiantes, j'avais horreur de rester au soleil, je voulais la nuit ou bien l'aube et le crépuscule, le plein jour m’assommait, je voulais la neige, la pluie, le brouillard, le soleil semblait me vider de mon énergie, parfois dans la rue me prenait la sensation d'être un fantôme errant parmi les vivants... Puis, même une fois sortie de dépression, suffisamment forte pour me tenir debout dans le monde, assez forte pour ne plus m'effondrer sous la moindre goutte de stress, je restai toute fois atteinte d'une mystérieuse mélancolie vissée au corps, comme un incompréhensible mal du pays, avec un penchant pour les cimetières, les roses, la brume, les atmosphères entre chien et loup, la conviction que toute éclaircie dans ma vie ne pouvait être qu'un bref répit dans la tempête, un ciel de plomb toujours en toile de fond.
Et puis j'ai arrêté le gluten en février 2011 et petit à petit, adieu tristesse! Elle se dissipa en quelques mois comme un banc de brume sous la chaleur du soleil levant.
Je garde une certaine affinité avec l'esthétique gothique, je reste une "romantique", une amoureuse des fées, des fleurs et des vieilles pierres, mais les vampires ne me fascinent plus: ils ne font plus que m'attendrir.

Les céréales à gluten, sur lesquelles repose l'alimentation "normalo-moderne", endommagent les intestins qui au fil des années vont devenir de moins en moins aptes à faire leur boulot, c'est à dire à absorber les nutriments tels que les vitamines, les minéraux, les oligo-éléments, dont tout organisme a besoin pour "pêter la forme"! D'autres facteurs sont susceptibles de jouer sur l'état de nos intestins: notre microbiote/flore intestinale - malmené par les antibiotiques et la malbouffe, ou encore le stress, dont la vie "normalo-moderne" est si riche... Mais les boulangeries restent en général plus nombreuses autour de nous que les boîtes d'antiobio et elles sont souvent les endroits où l'on va justement se réconforter après un coup de stress...
Chez les personnes les plus "sensibles" au gluten, années après années, les carences vont affecter le corps en profondeur, y compris le système nerveux et le système endocrinien (hormonal) qui, grosso modo, vont lentement dégénérer, s'affaiblir de plus en plus, et ces personnes vont devenir de plus en plus souffreteuses, énervées, à fleur de peau, fondamentalement tristes, vides de sens et surtout de joie de vivre.
Certains affirment même que le gluten, que notre corps est inapte à dégrader correctement (vu que nous ne sommes pas des granivores!), passe la barrière des intestins sous forme de "peptides opioïdes" dont l'influence sur notre système nerveux pourrait être comparable à celle des psychotropes...


Autrement, dit, on pourra par exemple développer une anémie chronique et inspirer de très jolies paroles de chansons:

"Anémie, mon amour... 

Perdue au fond des brouillards du passé, 
Elle imagine un monde sans lumière, Et court après les fantômes oubliés. 
Belle comme un rêve, moi je l'aime, 

Blanche comme l'hiver, anémie mon amour. 
Blanche est sa chair, anémiée pour toujours. 

Perdue dans un décor de souvenirs, Elle danse, et danse, la valse des mystères. 
Au brûlant de mon âme et de mes soupirs, 
Belle comme un rêve, moi je l'aime, 

Blanche comme l'hiver, anémie mon amour. 
Blanche est sa chair, anémiée pour toujours...."...






Des sensations d'irréalité, de dématérialisation, de brouillard mental, voir parfois des hallucinations...


Lizzie Saint Septembre, vue par Féébrile


... Hypersensibilité au soleil...

Caro, en 2009


Le groupe Varsovie


... Des goûts morbides...

Caro, 2010

Lizzie Saint Septembre, Tumblr


... Des addictions, pour "compenser", tenir et s'amuser malgré tout: alcool, drogues, anxiolytiques, chocolat...

Caro, en soirée, 2009 
(en vrai, je n'étais quand même pas alcoolique, hein!)


Cadre dent en chocolat, par Lizzie Saint Septembre



Voilà, donc si vous êtes un professionnel de la santé, pensez au gluten la prochaine fois que vous recevrez un "vampire" dans votre cabinet!
Et si vous êtes gothique et que vous avez arrêté de consommer du blé, du seigle, de l'orge, de l'avoine, de l'épautre et du kamut depuis deeees années et que vous êtes pourtant toujours viscéralement gothique jusqu'au bout des ongles, merci de me contacter! J'aime bien remettre en question mes théories!
Pour ceux qui serait tenté par l'éviction du gluten, pour voir si ça peut chasser les idées noires et les volées de corbeaux et les toiles d'araignées, etc... , voir tout en haut de la colonne de droite de cette page: "le régime sans gluten sans caséine pour les nuls"!

Exemple d'un article "sérieux" qui traite de ce sujet plus "sérieusement": "Gluten sensitivity presenting as a neuropsychiatric disorder" .


Et j'avoue, si je me suis mise au vert sans gluten...

Caro, 2013


... Je reste un peu accro au chocolat (un petit bout quasi tous les jours!):

Tablette de 1kg de chocolat noir cru, marque El Inti/Saldac.


jeudi 14 août 2014

Autisme et gluten, le "débat"

Un blogueur autiste a écrit un billet d'humeur sur le gluten.
Je lui ai laissé ma réponse dans les commentaires:


"Bon, cet article est un billet d'humeur.
Alors on est autorisé à y répondre en fonction de notre humeur aussi?
Dans le cadre du débat sur le gluten, dire "moi j'aime le gluten", c'est comme de dire "moi j'aime l'alcool" en plein milieu d'une discussion sur la cirrhose du foie.
Et pourquoi est-ce que tu ne veux pas entendre parler du 2ème cerveau? Que ça te plaise ou non, comme tout le monde tu as un système nerveux entérique. A moins que contrairement à tout le monde, tu n'aies pas de "tripes"?! :P
Ce qui serait intéressant dans ce débat, de la part des gens que le débat énerve ou titille ou que sais-je, ce serait qu'ils disent "moi cette histoire de gluten ça m'énervait. J'ai entendu parler de la "sensibilité au gluten non-coeliaque" en long en large. Je me suis dit "c'est n'importe quoi". J'ai entendu dire que le seul moyen de la détecter à coup sûr, c'est le régime d'éviction pendant 3 mois. Alors j'ai dit chiche, pour prouver que je ne suis pas sensible au gluten, parce que j'aime le gluten.
J'ai tendance à être un peu extrémiste, en bon autiste que je suis.
J'ai dit "chiche" alors pendant 3 mois j'ai arrêté de manger des céréales. Oui, j'ai arrêté toutes les céréales, parce que j'ai entendu dire qu'il n'y a pas que dans le blé qu'il y a du gluten, alors j'ai voulu être sûr de faire les choses bien, à fond, en bon autiste que je suis.
Pas de céréales pendant 3 mois.
J'ai fait attention de manger beaucoup de choses qui calent bien le ventre parce que je suis gourmand, j'aime bien me caler le ventre. Et puis me caler le ventre, ça m'aide à gérer mon anxiété.
J'ai mangé beaucoup de pommes de terre: en purée, sautées, à l'eau, en robe des champs, au four, frites, en gratin, à l'étouffé avec des petits légumes... et beaucoup de patates douces. J'ai mangé beaucoup de bananes, à la croque ou en smoothie (avec du cacao, c'est trop bon), et même flambées.
J'ai mangé beaucoup de sarrasin, en pain des fleurs (craquottes), en flocons, et entier cuit à l'eau ou à la poêle, "pilaf", comme du riz, avec du tamari sans gluten. Je suis devenu fan du tamari. J'ai mangé beaucoup de quinoa: à la sauce tomate avec des épices ou en taboulé avec des épices. Je suis fan des épices.
Le sarrasin et le quinoa ne sont pas des céréales, j'ai vérifié.
J'aurais aussi pu manger des lentilles, des haricots rouge, des haricots blancs, des pois chiche... Bref, j'aurais pu manger des légumineuses, mais je les digère mal.
J'ai aussi mangé beaucoup de fruits, de légumes et d'oléagineux (des avocats qui calent bien le ventre et des amandes, des noix, des noisettes, de la purée d'amande blanche, de la purée d'amande complète, de la purée de sésame...) parce que j'avais peur des carences: je voulais être sûr d'avoir un bon apport en vitamines, en minéraux et en fibres.
Ma nana m'a même fait des pizzas sans gluten, avec de la pâte à pizza congelée qu'on a acheté en magasin bio. J'avoue, c'était bon.
Résultat après 3 mois: ..."
:)"

dimanche 27 juillet 2014

Accès à l'info scientifique

Quand on fait des recherches sur un sujet scientifique, comme le rôle de la flore intestinale par exemple, faire une recherche sur internet en français s'avère être vite limité. On trouve des articles de vulgarisation et parfois ces articles peuvent déjà permettre de bien avancer, mais pour aller plus loin, pour remonter aux sources de ces articles de vulgarisation, l'anglais va être plus ou moins indispensable pour la simple raison que la plupart des articles scientifiques publiés dans des magasines sérieux, à comité de lecture, sont publiés en anglais. Même les chercheurs français qui travaillent en France publient leurs travaux en anglais, c'est comme ça, ce n'est pas du vice! Bien au contraire, c'est l'usage afin de faciliter la circulation de l'info dans le monde entier.
Mais quand on sait que le niveau d'anglais en France est plus ou moins une catastrophe comparé à d'autres pays Européens, on peut extrapoler que la barrière de la langue pourrait bien être une des raisons pour laquelle la science a parfois tant de mal à percer nos frontières (en matière d'autisme par exemple)...

Mais pour qui maîtrise l'anglais au moins à l'écrit, il y a des sites qui permettent d'accéder aux articles scientifiques, assez souvent gratuitement (et quand on ne maîtrise pas l'anglais, il existe toute fois des traducteurs sur le net, pas forcément très performants mais qui permettent au moins de se faire une idée du contenu d'un texte).

Par exemple, il y a quelques jours, en faisant une recherche sur google sur le thème de la flore intestinale, je suis tombé sur un article titré "microbial endocrinology comes of age" (l'endocrinologie microbienne atteint la majorité/maturité"). Ce terme de "microbial endocrinology" était complètement nouveau pour moi et il fleurait bon la découverte "miam trop bon", à m'en mettre l'eau à la bouche. 
Ensuite direction pubmed et recherche dans le moteur de recherche du site avec les terme "microbial endocrinology". 
Je fais ma sélection en fonction des titres des articles, hein, je ne lis pas tout, c'est juste impossible, et donc, dans la liste des résultats, je clique sur "Host-microbiota neuroendocrine interactions influencing brain and behavior" ("Les interactions neuroendocrines entre hôte et microbiote qui influencent le cerveau et le comportement").
... puisque ce qui m'intéresse c'est d'arriver à comprendre comment l'alimentation et l'état de nos intestins et de notre flore intestinale peut influencer l'humeur et le comportement et vice versa.
Quand j'entends dire "le stress a un effet majeur sur les intestins" ou "l'émotionnel est à la base de toutes les maladies" je me dis ok, pourquoi pas, mais comment ça marche? 
Parce que "par l'opération du saint esprit" ou juste "parce que", ce sont des réponses qui ne me satisfont pas et qui ne satisferont aucune personne dotée d'un bon sens critique/logique.

Bref, je clique sur le titre et là j'arrive sur la page de pubmed qui cite le résumé de l'article. Je clique sur "LinkOut-more ressources": bingo! Il y a bien un lien vers la page du site où se trouve l'article entier: ici (sous le résumé/abstract, cliquer sur "full text options" et choisir le format auquel on souhaite accéder).

Parfois, on a moins de chances et il n'y a pas de lien vers l'article entier. On peut alors simplement demander à google de faire une recherche avec le titre de l'article. Parfois on parvient à retrouver ainsi l'article entier, parfois on tombe sur un site qui n'offre qu'un accès payant à l'article... C'est triste mais si l'info est sérieuse, il existe forcément d'autres articles sur le même sujet, qui seront eux peut-être accessible gratuitement... Ou bien on pourra faire une recherche avec le nom de l'auteur, etc...

Bref, oui, ça peut paraître compliqué, c'est un travail de fouine, de journaliste, de Sherlock Holmes... et j'ai la chance que ça m'amuse!

lundi 23 juin 2014

En phyto, il y a "plante" et "plante"

On entend parfois (souvent?) des gens dire que la phytothérapie, ils ont essayé, et ça n'a pas "marché".
Il peut y avoir plusieurs raisons à cela :

- Qualité de la plante: les conditions de culture, récolte, séchage, conservation, fabrication, conditionnement... peuvent jouer du tout au tout sur la qualité du produit final.
Une plante bio sera toujours de meilleure qualité, mais une plante pour tisane récoltée 10 ans auparavant aura beau être bio, elle aura probablement perdu tous ses principes actifs avec le temps... Le nom latin de la plante doit figurer sur l'emballage: une menthe poivrée n'aura pas les mêmes propriétés qu'une menthe douce!
Certains produits sont "titrés" en molécule active afin de garantir leur efficacité. Par exemple, un traitement pour la "santé des voies urinaires" (indiqué en cas de cystite) devra être titré en "PAC" (proanthocyanidines, à raison de 36mg par jour).
Les pharmacies spécialisées en phytothérapie vendent ce qui est considéré par beaucoup comme le top du top en matière d'efficacité: les EPS ou EPFS: les extraits fluides de plantes fraîches standardisés. Le pharmacien sait recommander la plante, ou le mélange de plantes, et la posologie adaptée à chaque cas.
Le prix peut être (malheureusement!) un bon indicateur de la qualité du produit: les bonnes plantes sont relativement chères! Compter environ 15 à 20 euros pour un traitement de 3 semaines.

- Composition : cela peut surprendre mais les traitements vendus au rayon "phytothérapie" des pharmacie ou magasins bio peuvent contenir d'autres substances que des plantes! Une gélule pourra contenir un certain pourcentage de vitamines de synthèse, de dérivé de lait, de conservateur... Au détriment du pourcentage du produit en plante! Personnellement, je préfère opter pour des produits les plus naturels possible, bio, des gélules végétales... Bien penser à lire les étiquettes! Il existe des extraits de plantes alcooliques, on pourra leur préférer des extraits aqueux ou glycérinés, plus respectueux du foie.

- Posologie: 100mg d'une plante de qualité par jour n'aura pas le même effet que 1g... 100mg de plantes pourront tout simplement rester sans aucun résultat, alors que 1g aura l'effet thérapeutique recherché. Si un produit de qualité reste sans effet, il est possible qu'il soit simplement sous-dosé.
Ainsi par exemple, pour obtenir un effet thérapeutique d'une tisane médicinale vendue en pharmacie, on pourra utiliser plusieurs sachets par tasse (2, 3 ou 4 selon la quantité de plante par sachet et la taille de la tasse!), sans oublier de laisser la tisane infuser le temps indiqué (voir un peu plus). Lorsqu'on achète des plantes en vrac, on peut utiliser 20, 30..., jusqu'à 50g de plantes sèches par litre d'eau, selon la plante et l'effet recherché: le dosage pour une cure longue contre les jambes lourdes pourra être inférieur à celui d'un traitement d'attaque en cas de grippe.
Personnellement, j'ai l'esprit aventureux et il m'est arrivé de monter en dose avec un sirop de coquelicot qui avait été concocté durant une formation en phythothérapie (avec une herbaliste de l'Ecole Lyonnaise des Plantes Médicinales). Je souhaitais en tester l'effet sur mon anxiété. J'en ai pris jusqu'à 2, voir 3 cuillères à soupes par jour et cela est allé jusqu'à me donner des vertiges. J'étais franchement shootée! A chacun d'expérimenter dans la mesure du raisonnable!

- Conditions d'utilisation : le respect de la qualité et des dosages efficaces ne suffisent pas à faire l'efficacité d'un traitement.
Un EPS d'escholtzia pourra être recommandé en cas de troubles du sommeil... Mais si l'on se couche systématiquement à une heure tardive après avoir "tchatté" pendant des heures avec des dizaines de personnes sur internet ou après avoir regardé des films violents, si l'on prend des dîners riches en graisses cuites et en sel (pizza, fromages, viandes, chips, frittes...), si l'on boit du café toute la journée, si l'on vit en état de stress permanent au travail, si les relations avec les proches sont conflictuelles, si l'on consomme beaucoup d'alcool, si l'on fume comme un pompier... Même le meilleur des EPS peinera à faire des miracles!
Si le mode de vie et/ou l'alimentation sont la source du problème, alors les plantes pourront au mieux limiter les dégâts: plus l'alimentation sera de qualité (riche en fruits, légumes et oléagineux de qualité, pauvre en aliments industriels hyper transformés), plus le mode de vie sera respectueux des rythmes naturels et de notre physiologie, plus les plantes seront efficaces.
Et comme pour les médicaments allopathiques, il peut y avoir un effet d'accoutumance. Un traitement ne devrait durer que pendant un temps limité (en général 3 semaines) et être renouvelé au besoin un peu plus tard.
Par exemple, j'ai remarqué que les plantes indiquées pour les troubles du sommeil ne sont efficaces sur moi que durant quelques jours d'affilés. Au bout de quelques jours, je dois monter en dose pour continuer à en ressentir les effets et il vaut mieux éviter de monter ainsi en dose indéfiniment (voir l'exemple du sirop de coquelicot!) et puis cela reviendrait tout simplement trop cher! Je n'en prend donc que de façon ponctuelle, guère plus de 3-4 jours de suite environ, lorsque j'ai un besoin pressant de récupérer d'une grande fatigue.

En tant qu'élève en naturopathie, j'ai besoin d'expérimenter un maximum de traitements possible sur moi (dans la limite de mes problèmes de santé!). En ce moment, je teste la rhodiola, recommandée en cas de fatigue et de stress (mes soucis majeurs!). Elle vient du laboratoire ABC de La Nature, un labo que je connais depuis plus d'un an et demi, que j'aime bien, et qui me semble sérieux. Chaque gélule contient 360mg de plante titrée en rosarine et salidrosides. Il est stipulé sur le site qu'il s'agit d'une plante d'une grande qualité et qu'une gélule par jour suffit.
J'en prend une le matin et en effet, j'ai la nette sensation que mon cerveau revit, en particulier durant la matinée. L'effet va en diminuant ensuite progressivement au cours de la journée et il peine à se faire sentir si j'ai passé une nuit beaucoup trop courte.
Je pourrais envisager de prendre une seconde gélule au déjeuner, juste pour voir, ou en cas de fatigue exceptionnelle, mais je n'irai pas jusqu'à 3, de peur de ne pas pouvoir en dormir la nuit suivante!

En cours on nous a aussi parlé des laboratoire Fenioux ou LPEV (il est possible de passer commande directement sur leur site web)... Et pour avoir testé l'un ou l'autre de leur produits, je pourrais aussi recommander les laboratoires Dietaroma ou Biothalassol (distribués dans certains magasins bio).

Encore une fois, à chacun d'expérimenter dans les limites du raisonnable! Nous sommes les premiers responsables de notre santé, à nous de la prendre en main en nous informant autant que possible, en lisant les étiquettes et, pourquoi pas, en allant demander conseil à un pharmacien compétent ou en consultant un naturopathe diplômé!.. Ou en suivant une petite formation au près d'une école réputée, comme l'Ecole Lyonnaise des Plantes Médicinale... Certaines écoles de naturopathie proposent également des formations courtes, le temps d'une soirée ou d'un weekend!
Sans oublier les livres ou internet, qui peut aussi être une source fiable avec des sites comme Wikiphyto ou Mr-Ginseng.

Un autre article sur le même thème, par un naturopathe conseiller en plantes médicinales : "Lorsque les plantes ne fonctionnent pas"


vendredi 20 juin 2014

Frank Ramus sur l'autisme

Prise de notes sur une conférence de Frank Ramus, avec quelques remarques personnelles entre [crochets].

Frank Ramus est chercheur au Laboratoire de Sciences Cognitives et Pyscholinguistique, à l'Ecole Normale Supérieure de Paris. Voici son blog.
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Le cerveau et l'autisme
La semaine du cerveau 2014
Mars 2014
Vidéo de la conférence

Definition de l'autisme selon le DSM V: trouble du spectre autistique =
- trouble de la communication sociale
- intérêts restreints
[et les troubles de la perception sensorielle? toujours pas inclus...]

2 - comment explorer les causes de l'autisme?
Interractions entre (voir graph):

- Biologie: dysfonctionnements cérébraux / variations génétiques ---> différences amygdale, différences STS, différences g...? (para)cingulaire, différences cervelet

- Cognition : déficits cognitifs / troubles psychologiques ---> déficit de motivation sociale [pourquoi?! voir la théorie du monde intense des Markram: le monde est perçu de façon tellement intense/envahissante qu'il en devient aversif, ce qui peut entraîner une mise en retrait, une perte de la "motivation sociale"], déficit de mentalisation [pourquoi "déficit"?! Est-ce que ce ne serait pas les non-autistes qui "projetteraient" trop leurs états d'âme sur autrui et qui prendraient souvent leurs projections pour de l'empathie, par exemple?!!!]; faible cohérence centrale [à mettre en lien avec les problèmes d'identité/self? dont parle Rudy Simone avec un sens de l'identité peu marqué, tendance androgynes, tendance à faire le caméléon...], fonctionnement perceptif "augmenté" (théorie de laurent mottron), déficit fonctions exécutives (capacité de planification, de mémoire de travail...), dysfonctionnement motricité (voisin dyspraxie), déficit de langage, 45': angoisses "anarchiques" (angoisses de morcélement, de liquéfaction) mais pas de données scientifiques internationales [allusion à la psychanalyse!] donc pas prise en compte [quoi que pouvant peut-être être reliées au problème de "cohérence centrale"/identité?!]

- Comportement: diagnostic / symptômes ---> troubles de la communication, troubles des interactions sociales, activités stéréotypées et répétitives, talents (excellente mémoire des faits, bonne attention au détail, performance supérieures en musique, maths, arts.., orientation spatiale, oreille absolue...), intérêts restreints/attention au détail, problème d'équilibre, démarche bizarre, déficience intellectuelle (prévalence: environ 60%, les méthodes d'évaluation du QI pourraient jouer sur ce chiffre [id. les autistes qui s'ignorent/sans diag!]

Chaque partie étant susceptible d'être influencée par les facteurs environnementaux.

32'18: le déficit de mentalisation (défaut de théorie de l'esprit)
Les personnes non-autistes attribuent facilement des états mentaux à d'autres, même à des formes géométriques en mouvement!
Les autistes vont d'avantage se contenter de décrire ce qu'ils voient [ils interprètent moins--->difficultés avec l’implicite--->ils "projettent" moins?!]
Cause: problème de motivation à s'intéresser à l'autre plutôt qu'un problème de capacité?
[là aussi: non prise en compte de la théorie du monde intense/troubles de la perception: le stimuli "social" serait si intense qu'il en deviendrait aversif, ce qui pourrait expliquer ce "déficit" de motivation...]

34': préférence pour les formes géométriques [voir mon goût pour la géométrie quand j'étais gosse... ou pour les petits programmes informatiques que je préférais recopier/exécuter sur ordi pour créer des formes géométriques mouvantes plutôt que de jouer à des jeux vidéos avec un autre enfant!]

37': on trouve d'avantage de talents exceptionnels dans la population autiste que dans la population non-autiste.

42': Autistes= "immunisés contre les effets de contexte" (dans le domaine visuel/géométrie/illusions d'optique...)... francesca happé... "biais perceptif en faveur du détail et au détriment de la globalité et de la cohérence" [hum, dirait-on qu'il y a chez les non-autistes un "biais perceptif" en faveur de la globalité au détriment du détail?! la perception des autistes pourrait tout aussi bien être dite "meilleure" puisque comme "protégée" (plutôt que "biaisée par") des illusions d'optique, des projections mentales "parasites"... les autistes sont en effet souvent perçus/réputés pour être d'avantage dans le factuel et moins dans "l'émotionnel" que les non-autistes, exemple: le personnage de la série Bones!]

52'...: Différences structurelles du cerveau des autistes, notamment au niveau de la zone de l'amygdale... cause ou corrélat ou conséquence de...? conséquence d'une expérience différente? moins de socialisation donc moins de matière grise dans zone frontale ou inversement?

49'15: il y a une organisation des régions visuelles - qui perçoivent les visages et différents types de stimuli visuels, qui est différente chez les personnes autistes par rapport aux personnes contrôles [non-autistes].

52': une étude montre que les autistes semblent avoir "plus de matière grise autour de l'amygdale, dans le cervelet, moins dans le cortex préfrontal et dans le cortex frontal inférieur"... des endroits où c'est plus, des endroits où c'est moins... méta analyse de 20 études montre un volume de matière grise significativement différent dans la région autour de l'amygdale (entre autre)... Ce qui peut être la conséquence (pas forcément la cause) d'une expérience différente... On ne le sait pas!

Origine prénatale des différences cérébrales :
Les différences cérébrales observées à l'IRM peuvent être les effets d'une expérience et d'apprentissage différents aussi bien que des causes. Pour en savoir plus, il faut remonter aux origines du développement cérébral.
Etudes neuropathologiques post-mortem (Bailey et al. 1998 Brain; Kemper & Bauman 2002 Mol. Psychiatry):
- Différences de nombres, de proportions et de tailles de neurones dans: le système limbique (amygdale, hippocampe...), cortex préfrontal, cervelet (cellules de Purkinje), tronc cérébral).
- Perturbations de la migration neuronale: dysgénèse du cortex, ectopsie, gliose...
- Croissance cérébrale postnatale inhabituelle, certains cas de macrocéphalie
- Certaines de ces différences apparaissent tardivement au cours du développement
- D'autres apparaissent très précocement: cellules de Purkinje (28 semaines de gestation), migration neuronale et structure du néocortex (12-24 semaines).
- "Taken together these obeervations provide  evidence for an evolving pathological process in the autistic brain that extends from the fetal period of brain development to adulthood." (Kemper & Bauman 2002).

58': Conclusion:
Les études post-mortem, le suivi du périmètre crânien et les études d'imagerie cérébrale chez le bébé mettent en évidence des différences cérébrales très précoces:
- Dès 0-6 mois pour la trajectoire anormale du croissance du cerveau (sup. à la moyenne).
- Dès la naissance pour le nombre de neurones (sup. à la moyenne).
- Dès le milieu de la gestation pour certains phénomènes neuropathologiques (migration neuronale, cellules de Purkinje...)

1h: Origines génétiques des différences cérébrales:
Estimation de l'héritabilité (héritabilité = la proportion des facteurs d'origine génétique): 70% (Lundström et al. 2012, Arch. Gen. Psychiatry, basée sur 11535 jumeaux).

1h09'45: Origines environnementales des différences cérébrales:
Il y a des facteurs génétiques, il y a des facteurs non-génétiques, c'est comme pour tout!
Facteurs non-génétiques:
- Prouvés: agents viraux (rubéole, cytomégalovirus... quand la mère est infectée, risque chez l'enfant de troubles neurodéveloppementaux), agents toxiques (thalidomide, acide valproïque...: quand pris par la mère pendant gestation), facteurs périnataux (prématurité, complications...)
- Possibles: traitement prénatal aux anti-dépresseurs (SSRI), organophosphates (pesticides), interaction GxE, pollution atmosphérique
- Non prouvé ou réfutés: mercure, thimerosal (vaccin ROR), attitude des parents (trop distants, trop proches...), dépression maternelle
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Questions:

1h17': La neuroplasticité : "c'est un peu une tarte à la crème". Il y a de la plasticité cérébrale et dans un sens on l'a toujours su, ce n'est pas quelque chose de nouveau, on sait que les enfants apprennent, on sait que les adultes apprennent, tout le monde est capable d'apprendre, tout le monde est capable de changer, au moins dans une certaine mesure, et si c'est possible c'est parce que le cerveau est capable de se modifier. Si le cerveau était rigide comme un cristal et immuable, on ne pourrait rien apprendre, on ne pourrait rien mémoriser, on ne pourrait jamais changer notre comportement, donc la plasticité cérébrale c'est quelque chose d'une grande trivialité parce que ça fait des milliers d'années qu'on sait que l'homme est capable d'apprendre et par conséquent le cerveau a une certaine forme de plasticité, il est capable de se modifier. Maintenant ce qui a changé aujourd'hui c'est qu'on est capable de le voir dans l'imageur et de quantifier les modifications d'activation du cerveau, de volume de matière grise, etc... quand on apprend quelque chose.
Il y a des capacités d'apprentissage et donc de plasticité qui semblent plus importante chez le jeune enfant que plus tard dans la vie, ce qui ne veut pas dire qu'on ne peut plus rien faire quand on est adulte... et ça peut justifier d'intervenir plus tôt [en cas d'autisme] au moment où les apprentissages sont les plus grands...
 [si la plasticité cérébrale/la capacité de l'humain à apprendre est une telle "tarte à la crème", si cela relève du simple bon "bon sens", comment se fait-il que la prise en charge de l'autisme ait longtemps été dénuée ou quasi dénuée d'apprentissage? Et quelle soit encore aujourd'hui si souvent pauvre en apprentissages (dans les structures publiques)?... Hum, arriverait-il donc aux médecins de manquer du plus simple des "bon sens"?!]

1h31': perméabilité intestinale: ce qui est établi depuis des décennies c'est qu'effectivement il y a des problèmes intestinaux chez les personnes autistes de manière plus fréquente que ce qu'on observe dans le reste de la population. L'explication de ça, on ne la connait pas pour l'instant mais ça pourrait être tout un tas de choses. Ca pourrait être lié aux causes génétiques, parce que les gènes ont toujours plusieurs fonctions et si ça se trouve les neuroligines qui jouent un rôle dans la synapse dans le système nerveux central, peut-être qu'elles jouent aussi un rôle dans les neurones qui régulent la fonction gastrique, etc... et donc la même protéine mutée peut avoir un impact sur le développement du cerveau comme sur la digestion, c'est pas du tout impossible mais c'est pas non plus établi...

Une des causes de mortalité des autistes non-verbaux: ne savent pas dire qu'ils souffrent, l'entourage et les soignants peuvent ne pas comprendre/voir les signes d'une maladie évolutive grave.

1h35: pas de données convainquantes pour la piste de l'intolérance au gluten...
[Mais quand on entend un docteur Fassano faire le lien possible entre gluten et autisme, on voit que les avis des scientifiques divergent sur le sujet! Exemple tiré de cette conférence:
"Hypothèse de travail: relier la dysbiose au troubles du spectre autistique
1 - la dysbiose cause la perméabilité intestinale
2 - Des antigènes, inclus le gluten, la caséine et des toxiques produits par des microorganismes [flore intestinale] passent la paroie intestinale
3 - Les antigènes sont mis en contact avec les lymphocytes T
4 - Inflammation locale par déséquilibre entre cytokines [?] pro et anti-inflammatoire
5 - Les cellules de l'inflammation [activated inflammatory cells] migrent vers le cerveau où elles causent une inflammation locale responables des symptomes comportementaux typiques des Troubles du Spectre Autistique]
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1h44'45: Y a-t-il une différence qualitative entre autisme typique et TSA (Troubles du Spectre Autistique)?
- Les TSA présentent les mêmes caractéristiques que les autistes typiques, éventuellement dans une forme atténuée.
- Aucune donnée pouvant suggérer que les TED-NOS [troubles envahissants du développement non spécifiés] forment une entité distincte.
Différences quantitative, en terme de sévérité des troubles mais rarement qualitative.

1h53: le ratio filles/garçon TSA et le déficit de diagnostic: la différence majeure entre garçon et fille: le cerveau des garçons est imprégné de testostérone qui amplifie les perturbations, "le cerveau des filles est plus résilient... Il résiste plus aux perturbations. A variation génétique égale, à mutation égale, ou à perturbation environnementale égale, la testostérone met les mâles à risque".

2h03: les facteurs génétiques ne sont pas déterministes, ils n'écrivent pas le destin de l'individu, il y a de la place pour tous les autres facteurs. Prenons un cas par l'absurde, où la causalité génétique est démontrée, la trisomie 21 par exemple, on voit bien que selon la manière dont on s'occupe d'un enfant trisomique, le résultat ne va pas du tout être le même. Ce n'est pas parce que la cause du trouble est 100% génétique que pour autant on ne peut pas - en manipulant les facteurs environnementaux, changer le devenir de la personne. il y a toujours de la place pour des facteurs environnementaux, quelque soit la causalité génétique.

2h05: Plus l'âge du père est avancé, plus il y a des erreurs dans l'adn qu'il transmet à sa descendance (vrai dans d'autres patho/troubles).
Prévalence de l'autisme: environ 1% (pour l'ensemble des TSA, aux Etats-Unis par exemple, mais pas il n'y a pas d'études épidémiologiques en France).
La recherche en psychiatrie en France est très très faible mais la recherche en génétique sur l'autisme est formidable. Thomas Bourgeron est un des pionniers mondiaux de la génétique de l'autisme. Ce que font Ben-Ari et Lemonnier... c'est aussi exceptionnel.
La question était: est-ce que les chercheurs ont accès à la population autiste en France s'ils veulent faire des recherches sur l'autisme? Non, c'est très difficile parce qu'effectivement dans la plupart des services de psychiatrie où on reçoit des personnes autistes, d'abord on fait très peu de bon diagnostic, on n'a pas envie de collaborer avec les chercheurs vue les "mauvaises" hypothèses [non-psychanalytiques] que font les chercheurs... Donc actuellement on collabore avec un service qui est Robert Debré qui est un peu la référence nationale dans ce domaine, il y a Tours aussi avec Catherine Barthélémy où ils font de très bonnes recherches et il y a des choses qui se font à Marseille... On ne peut pas dire non plus que c'est la Tabula Rasa mais c'est vrai que si on regarde l'ensemble des services de psychiatrie où passent des personnes autistes et l'ensemble des services où se font des recherches  de qualité , évidement c'est un tout petit sous-ensemble et on voudrait beaucoup pouvoir étendre le recrutement à d'autres services et c'est très compliqué.

2h11: Un autiste typique a-t-il forcément une déficience intellectuelle? Non, ça ne fait pas partie des critères de diagnostic...

2h21: augmentation de la prévalence de l'autisme: "on n'a pas le fin mot de l'histoire, ... La prévalence de l'autisme a augmenté énormément, au moins en apparence. Pourquoi? Les critères diagnostic ont changé et sont devenus plus larges. Avant personne n'était formé pour faire des diagnostics et on ne diagnostiquait pas la plupart des cas, maintenant on les voit quasiment tous [gros doute: quand je vois autour de moi tous ces cas d'adultes diagnostiqués actuellement à 25, 30... ou 50 ans!!! et non parce qu'ils ont été "repérés"/dépistés par un professionnel de la santé mais parce qu'ils se sont d'abord "auto-diagnostiqués" avant de se tourner vers les professionnels pour obtenir un diag... Et quand on voit la difficulté à trouver un professionnel compétent... hum hum].
Enfin, il y a eu des changements dans la spécificité des diagnostics: avant, ce qui était diagnostiqué de manière prédominante, c'était le retard mental et la plupart des cliniciens rataient l'autisme qui accompagnait le retard mental alors qu'aujourd'hui il y a une démarche diagnostic un peu plus systématique qui fait que même lorsqu'il y a retard mental on repère aussi l'autisme associé. Il y avait aussi des cas de substitutions de diagnostic tel que des enfants qui étaient autistes et qui avaient des diagnostic de mutisme ou de troubles du langage...
Est-ce que l'augmentation de la prévalence est entièrement expliquée par ce phénomène diagnostic ou est-ce qu'il y a en plus d'autres facteurs (environnementaux...), on n'en sait rien! C'est possible et en même temps on n'en a pas la preuve."

samedi 12 avril 2014

Symbolique

Pour moi, en l'état actuel de mes conaissances, réfléchir à la symbolique de l'autisme,  c'est comme réfléchir à la symbolique d'un compteur geiger qui grésille intensément.
Le temps que j'y réfléchisse, et je suis morte.

"bien sûr que la symbolique a du bon, c'est un art ancestral (chamanisme, alchimie...) qui, selon moi, a son intérêt tout particulièrement dans le domaine de la spiritualité, du "développement personnel" et de l'analyse des rêves. J'ai beaucoup lu Jung et je l'adore toujours. Et c'est là l'une de mes forces: je suis tout à fait capable de me rendre compte de ce que l'analyse symbolique peut apporter dans de nombreux domaines, je suis même capable de la "pratiquer", sauf que je me rends compte, après avoir beaucoup lu sur l'autisme et après beaucoup d'introspection et d'auto-analyse (quand on a fait 8 ans de psychothérapie, à la longue, c'est un exercice qu'on finit par faire automatiquement), je me rends compte que la symbolique et l'analyse se cassent le nez sur l'autisme.
Ensuite, c'est sûr que les autistes peuvent souffrir, comme tout le monde, de traumatismes divers, comme tout le monde il peuvent avoir eu des parents toxiques ou que sais-je... et bien sûr que dans une certaine mesure, la symbolique et l'analyse pourront alors les aider, comme tout le monde, à comprendre certaines choses, à comprendre certains trauma qui se seront "cristallisés" en telle ou telle forme, etc...
Mais si les blessures des autistes sont "analysables", selon moi, l'autisme en lui-même est fondamentalement symbolico-résistant et tenter de le passer à la moulinette de la symbolique ce sera au mieux inutile, au pire nocif pour celui que les psychanalystes aiment à appeler "sujet" et que je préfère appeler "être"." (commentaire facebook, 29 mars 2014).

"Autrefois, les mineurs emmenaient des canaris dans les mines de charbon. Plus sensibles que les humains aux gaz toxiques, ces petits oiseaux jouaient le rôle de sentinelles. Aujourd'hui, les enfants autistes sont les canaris de notre mine de charbon planétaire. Ils représentent le sacrifice d'une génération face à notre aveuglement écologique planétaire. L'épidémie d'autisme est le pire exemple des effets d'un environnement toxique sur la population humaine. (...) L'autisme est une manifestation de la crise environnementale mondiale."" Extrait de "Voyage au bout de lautisme", de Vanessa Virag - http://etreautisteaujourdhui.over-blog.com/2013/11/les-causes-environnementales-de-l-autisme.html

jeudi 10 avril 2014

Parasites intestinaux

En cours, on nous a parlé des parasites intestinaux, en particuliers des vers.
"Dans le temps jadis", chacun prenait soin de se vermifuger régulièrement, et les mères de famille de vermifuger les enfants. On nous a parlé de recettes à base d'ail ou de liqueur de la grande chartreuse pour les adultes (à consommer avec modération!)...
De nos jours, cet usage s'est perdu et quand on parle de vermifuge, on pense surtout à ceux qu'on donne aux chiens ou aux chats... Hors, les êtres humains ne sont pas moins concernés par les vers qu'avant! Et il est intéressant de savoir que les vers (tout comme les levures de type candida albican pour la plus connue), peuvent provoquer des symptômes variés! Ainsi, un enfant qui a des vers peut avoir des démangeaisons anales, des maux de ventre mais aussi une toux d'irritation, des démangeaisons nasales et une agitation constante...


mercredi 26 mars 2014

Interprétationnite aiguë


Que nous raconte cette photo? 

Petit exemple d'analyse psycho-symbolico-psychanalysante (parce que oui, je suis capable de pratiquer le truc, si je veux):

Presque tout y est d'un beau bleu, on devine un pantalon de la même couleur que l'eau et le ciel, la lumière est éclatante, il pourrait s'agir d'un paysage rieur s'il n'y avait cette ombre au tableau: des pieds chaussés de noir, pieds qui plus est résolument croisés, reposant sur des pierres grises et anguleuses jonchées de branches mortes.
Ces pieds croisés, comme en signe de dénégation, de refus, ces chaussures noires, couleur du deuil, ces branches mortes qui leur font un écho lugubre, ainsi que ces pierres qui évoquent le grès des pierres tombales sur lesquelles le corps repose en position allongée, figurant déjà la position mortuaire sur un sol dépouillé, nu, stérile, comme mort lui aussi... Ne pourrait-il pas y avoir ici le symbole d'un deuil qui refuse à se faire? Ou bien peut-être d'une morbidité sous-jacente, résistance à l'appel de la vie et à son éclat? Ne pourrions-nous pas y voir même un deuil qui s'annonce? 
Cette eau d'un bleu céleste qui semble se fondre dans l'azur - royaume des dieux, royaume des morts, associée à tous ces signes funestes, cette eau vers laquelle la photographe semble vouloir nous faire plonger, ne figurerait-elle pas comme une attirance pour l'abîme, pour la noyade? 
Ainsi, il ne serait pas surprenant que cette photo ait été prise par une personne souffrant de profonde tendances suicidaires.

Bla Bla BlaHHH BLAAAA...

Fin de la démonstration.

Cette photo, je l'ai prise il y a un peu moins d'un mois, au bord du lac d'Aix Les Bains, pendant une pause déjeuner. Les chaussures que je porte ont 4 ans d'âge et leur achat remonte à l'époque où j'avais un goût prononcé pour l’esthétique gothique, sans pour autant être suicidaire ni dépressive, d'ailleurs, juste souvent d'humeur plus ou moins sombre. 
Mais j'ai changé et mes tenues se sont nettement colorées: elles sont maintenant souvent dans des dominantes vertes, bleues ou mauve. 
Et il se trouve que je suis en ce moment au chômage, je touche un peu moins de 700 euros par mois et j'ai autre chose à faire de mes sous que d'acheter des chaussures assorties aux couleurs de mes vêtements (sinon, je m'offrirais bien des coq sportif vert forêt et/ou des Vans fleuries). Et je ne suis toujours pas suicidaire, merci.

Tout ça pour illustrer le fait que l'art de l'interprétation peut franchement dégénérer en manie et mener à tout et surtout à n'importe quoi.
La psychanalyse est passé par là et est parvenue à gangrener même les plus rationnels des cerveaux.
La symbolique a du bon mais, selon moi, elle est un peu comme l'alcool: mieux vaut en user avec modération.

Et il y aurait beaucoup à dire... Ainsi, comme le raconte volontiers Josef Schovanec au cours de ses conférences, il est de coutume, dans certains pays orientaux, d'éviter soigneusement de regarder les gens dans les yeux. Regarder quelqu'un dans les yeux est considéré dans ces pays comme extrêmement vulgaire, offensant.  
Au contraire, en France, regarder les gens dans les yeux est un "must" et ainsi, un professeur aura tendance à penser qu'un élève qui ne le regarde pas lorsqu'il lui parle est un élève qui a la tête en l'air ou qui fait preuve d'insolence, alors que pour un élève autiste, éviter de regarder son interlocuteur peut justement l'aider à se concentrer sur ce qu'on est en train de lui dire.
Un jeune autiste explique:  « te regarder c'est recevoir des centaines d'indices à la fois, c'est tellement fatiguant que je préfère tourner la tête » ("Autisme et schizophrénie", thèse de Frayssinet M., 2012, p. 58) 

Et la tendance à vouloir tout interpréter gagne jusqu'aux symptômes que manifeste notre corps, comme par exemple l'apparition d'un eczéma chez un nourrisson.
Personnellement, si l'apparition de l'eczéma fait suite à l'introduction d'un certain aliment dans l'alimentation de l'enfant, comme le lait de vache par exemple, je n'aurai pas besoin d'aller chercher plus loin les causes "profondes", "enfouies", "cachées", psycho émotionnelles, transgénérationnelles, etc... du problème, ni d'avantage sa symbolique. Et cela permettra aux parents de faire l'économie de nombreuses heures de thérapies fastidieuses et, surtout, inutiles, dermatologiquement parlant.
Les parents auront "juste" à trouver une alternative au lait de vache, et woilà!

Oui, et woilà! Maintenant, ma prof spécialiste en symbolique de l'alimentation peut me saquer :P :D ;)


mardi 25 mars 2014

The second brain

La pause déjeuner à Aix Les Bains, pendant une session de cours du mois de mars...


The second brain, de Michael Gershon


J'avoue, certains passages assez techniques sont un peu difficiles à lire, surtout en anglais.
Mais soit je les lis en anglais, soit je ne les lis pas du tout, vu que ce merveilleux livre n'a pas encore été traduit en français.


Gluten, auto-immunité et porosité intestinale

Quelques notes prises à partir d'une interview du Dr Alessio Fasano par Chris Kresser - Août 2012 - extraits (plus complets) de l'interview en anglais sous la version française...

Et la morale de l'histoire: les acteurs des médecines alternatives sont des... Visionnaires!

- - -

Alessio Fasano, chercheur avant-gardiste, parle du gluten, d'auto-immunité et de porosité intestinale
Par Chris Kresser

Aout 2012

"Chris Kresser: pourquoi selon vous y a -t-il tant de scepticisme dans la communauté médicale au sujet de la porosité intestinale? Quels changements avez-vous constaté en la matière au cours du temps?

Alessio Fasano: au delà du fait que, malheureusement, les gens ont des idées préconçues, etc..., c'est un fait qu'il y a eu un usage abusif de ce terme de "porosité intestinale" - terme que je n'aime vraiment pas. Et je ne veux pas mettre d'étiquettes aux gens et faire des généralisations mais ce sont principalement les réseaux des médecines alternatives les responsables, eux qui d'une façon visionnaire, ont identifié le mécanisme de la porosité intestinale comme cause probable de nombreux problème. Le problème c'est que nombre de leurs affirmations n'étaient pas basées sur des faits scientifiques, et c'est allé jusqu'à la création de ce syndrome de la porosité intestinale qui était basé sur très peu de faits et beaucoup de fantasmes et c'est pourquoi la médecine traditionnelle a été si sceptique pendant des années.
Il faut savoir que cette idée de l'intestin poreux a été avancée par la médecine alternative avant même la découverte des "portes" [entre les jonctions serrées des cellules intestinales]. Ce n'est pas surprenant que la médecine traditionnelle ait été suspicieuse (...).
(...) Nous nous basons sur des faits, et la découverte des jonctions serrées, la découverte qu'elle peuvent être modulées, les preuves cliniques que des gens peuvent avoir des brèches dans leur barrière intestinales associées à l'auto-immunité, le Genome Project, nous ont donnés des outils pour chercher les gênes associés à ces maladies, inclues les maladies auto-immunes, ce qui nous a mené à la découverte de gênes modulant la perméabilité intestinale, en lien avec les maladies auto-immunes, jusqu'à la découverte de la zonuline qui est maintenant utilisée en tant que biomarqueur. Et à présent la médecine traditionnelle commence à penser qu'il y a du vrai dans cette histoire. Et ainsi, le nuage de confusion et ce débat houleux c'est calmé et il n'y a plus ces deux camps extrêmes [du "tout est expliqué par l'intestin poreux" et de "l'intestin poreux est un mythe"] et en même temps, il y a toujours beaucoup de confusion.
(...)

Kriss Kresser: j'ignorais que la théorie de la porosité intestinale était apparue avant la découverte des jonctions serrées. C'est intéressant.

AF: oh, oui, et encore une fois, c'est la raison pour laquelle c'était visionnaire."

(...)
Deux stimuli majeurs stimulent la sécrétion de zonuline chez tout le monde:
- des bactéries dans l'intestins grêle, là où il ne devrait pas en avoir. Les bactéries devraient être confinées dans le côlon. Mais si des bactéries s'installent dans l'intestin grêle, commencent à consommer des nutriments, alors les cellules épithéliale sécrètent de la zonuline. Les jonctions serrées s'ouvrent, de l'eau arrive de par en-dessous pour diluer les toxines produites par les bactéries et évacuer ces dernières.
- le gluten (gliadine), qui induit la production de zonuline chez tout le monde.
Chez certains, la sécrétion de zonuline sera modérée et l'ouverture des jonctions serrées sera brève (quelques minutes seulement) et le système immunitaire se débrouillera pour faire le ménage de ce qui passera à travers sans se faire remarquer. Les malades coeliaques, eux, produisent trop de zonuline, l'ouverture des jonctions serrées perdure si bien que des substances nocives, inclues le gluten, peuvent passer et d'autre part le système immunitaire, en voyant ces substances, déraille, et déclenche une réaction d'attaque contre le corps qui conduit a la maladie coeliaque.
(...)
La maladie coeliaque est un caméléon et les symptômes sont très peu spécifiques: fatigue, anémie, picotement au bout des doigts...
Beaucoup de gens ont ce genre de symptômes et on est susceptible de leur dire que, pourtant, rien ne cloche chez eux, qu'ils sont juste anémié et qu'ils doivent se supplémenter... Quand les gens entendent dire que la maladie coeliaque peut causer ce genre de symptôme, ils s'interrogent. Certains finissent par être diagnostiqués coeliaque, d'autres pas, parce qu'ils ne remplissent pas les critères mais parce qu'ils sont désespérés, parce que rien d'autres n'explique leurs symptômes, ils décident d'essayer le régime sans gluten malgré tout. Et certains voient leurs symptômes réduits, parfois même disparaître.

Au début, on voyait ces gens arriver à notre clinique, on leur disait qu'ils n'avaient pas la maladie coeliaque, qu'ils n'avaient aucune raison de suivre le régime sans gluten. Et puis on a vu le phénomène prendre de l'ampleur. On s'est demandé si tous ces gens étaient cinglés! Est-ce qu'ils répondaient tous à un effet placebo? Alors on a creusé la question et c'est ainsi qu'on a découvert qu'il existe une autre forme de réaction au gluten que nous appelons sensibilité au gluten. Il s'avère que c'est une réponse immunitaire au gluten, non-autoimmune comme pour la maladie coeliaque (...)
C'est une forme différente de réponse immunitaire qui ne crée qu'une inflammation mineure, sans endommager les intestins et elle cause ces symptômes intestinaux et extra-intestinaux.
(...)

Passage concernant les tests de dépistage...
(...)
Taux élevé de zonuline chez des coeliaque suivant le régime sans gluten, phénomène observé aussi dans des cas de diabète de type 1, sclérose en plaque, maladie de crohn, cancer des ovaires, du pancréas.. et dans des troubles du système nerveux, inclus la schizophrénie et l'autisme.
(...)
L'âge d'introduction du gluten dans l'alimentation des enfants joue un rôle dans le déclenchement de la maladie coeliaque.
"Ce n'est pas le destin que vous deveniez coeliaque parce que vous avez les gênes pour. Le destin peut être manipulé. La question est de savoir ce qui peut être fait pour prévenir ou retarder l'apparition de la maladie. L'une des questions les plus débattues et les moins prêtes d'être résolue est le moment d'introduction du gluten dans l'alimentation pour ceux qui sont génétiquement prédisposés. Nous savons que de l'introduire trop tôt sera nocif. Cela est bien connu. C'est établi. Tout le monde est d'accord là-dessus. La question est de savoir si nous retardons l'introduction du gluten, est-ce que nous retardons ou prévenons l'apparition de la maladie? Personne n'a encore fait d'études pour le savoir parce que ce sont des études très complexes et coûteuses."
 (...) Mais quelques études courtes ont été faites et selon les premiers chiffres, il est possible de retarder la maladie coeliaque en retardant l'introduction du gluten.

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Le rire post-gluten

Je discutais avec mon compagnon la nuit dernière (il rentre souvent du travail à des heures tardives) et en entendant mon propre rire (mon compagnon a beaucoup d'humour), je réalisai soudain une chose: voilà 9 mois que j'ai rencontré cet homme et je ne l'ai encore jamais entendu rire. Je l'ai vu sourire, je l'ai vu plus ou moins pouffer, et à certains petits bruits que peuvent provoquer ces sourires ou ces "pouffements", je suis parfois à même de deviner qu'il sourit même dans le noir mais je ne l'ai encore jamais entendu éclater de rire, je n'ai jamais entendu le tintement de son rire. D'abord, j'ai pensé que ma mémoire pouvait me faire défaut mais il m'a confirmé qu'en effet, pour certaines raisons, il s'efforce toujours de réprimer son rire.
Je me souviens qu'à une époque je faisais de même car j'étais très complexée par mon sourire que je trouvais affreux et comme le rire implique une certaine ouverture de la bouche, je réprimais le phénomène. Il devait tout de même m'arriver d'avoir des fous rires nerveux, ou que sais-je mais l'esthétique de la chose me posait problème en public et je me bridais beaucoup.

Il y a 3 ans, j'ai eu l'idée saugrenue d'arrêter de consommer du blé. J'avais fini par réaliser que les proportions disgracieuses que prenait systématiquement mon ventre en fin de journée (comme un ventre de femme enceinte de 4 mois environ) n'avaient rien de normal, j'avais fini par comprendre qu'il s'agissait de ballonnements et j'avais dû lire quelque part que le blé peut provoquer ce genre de problème, alors je m'étais dit "qu'à cela ne tienne, je vais essayer de supprimer le blé et on verra bien". Au bout de 48h maximum, je constatais en effet la disparition des ballonnements, j'étais très satisfaite, donc je continuai à éviter le blé, tout simplement. C'était en février 2011.
Quelques mois plus tard, il me semble que c'était en mai, j'étais chez ma mère, assise avec elle au jardin par une jolie fin d'après-midi, j'étais détendue, la lumière était magnifique, l'air était doux et le petit caniche noir de ma mère était à ses pieds, couché dans une belle herbe bien verte. C'était un tableau charmant et je ne sais plus pour quelle raison tout à fait anodine, ce petit caniche me fit rire. Je me souviens que je m'entendis rire et que, soudain je réalisais que ce rire avait quelque chose d'anormal, de nouveau. Je n'avais pas l'habitude de rire ainsi, aussi gaiement, quasiment sans raison valable, sans qu'il n'y ait eu gag, ni bonne blague, ni scène à proprement comique, rien, juste un petit chien très mignon allongé dans l'herbe.
Je crois me souvenir que c'est à partir de ce moment que je pris note que mon humeur était empreinte d'une gaieté fréquente, sonore, et tout à fait anormale, anormale pour moi qui traînait une sorte de tristesse ou mélancolie chronique depuis ma petite enfance. Je précise que je ne prenais aucun médicaments!
De presque aussi loin que je me souvenais, j'avais toujours ressenti comme une sorte de mystérieux mal du pays. Il m'arrivait de passer de bons moments, il m'arrivait de me sentir joyeuse mais je savais au fond de moi qu'il ne s'agissait que de moment de répits car en vérité, je vivais au pays des nuages noirs et s'il arrivait qu'une éclaircie se produise, elle ne pouvait être que fugace, comme un prémisse à l'arrivée d'une nouvelle vague massive de nuages sombres qui toujours revenaient quoi que je fasse. Comme un éternel ciel de plomb au-dessus de ma tête, en toile de fond lugubre à tous mes meilleurs moments. Au fil du temps, j'avais développé un goût prononcé pour l'esthétique gothique. Je portais souvent du noir ou des couleurs sombres et j'écoutais beaucoup de musique touts aussi sombres. Après avoir traversé une longue dépression, après plusieurs années de psychothérapie, après avoir réussi à dépasser cette dépression, il me restait cependant cette tristesse chronique, comme une tare congénitale qui résistait à toutes les analyses, à toutes les interprétations.

Quelques mois encore plus tard, courant 2011, ou peut-être même début 2012, à force d'observation, d'interrogation, d'introspection, je dû me rendre à l'évidence: ma tristesse chronique avait disparu, elle avait fondu comme neige au soleil, elle s'était évanouie comme une brume matinale dissipée par le soleil levant. Je riais maintenant souvent, pour des broutilles, pour un mot, pour un détail, parfois pour une jolie lumière, une jolie fleur, un joli chat... Il m'arrivait de me lever en chantonnant. Bien sûr, il se passait des choses dans ma vie: amour, travail..., les choses bougeaient, avançaient, des rencontres se faisaient mais d'autres "bonnes" choses s'étaient déjà produites dans ma vie auparavant, d'autres belles rencontres m'étaient déjà arrivées et jamais rien n'avait eu d'impact sur le long terme, aussi en profondeur. Et les rencontres passaient, les relations se transformaient, pas toujours pour le mieux, le travail prenait des tournures parfois déplaisantes... Et malgré tout, cette gaieté persistait.
Cette gaieté semblait résister à tout, elle était parfois occultée par la fatigue ou un soucis passager mais toujours elle resurgissait relativement rapidement, comme le soleil derrière des nuages qui étaient devenus beaucoup plus dispersés, beaucoup plus légers: ils étaient maintenant comme d'un blanc moutonneux plutôt que d'un lourd gris acier. Cette gaieté semblait acausale, comme la parfaite antithèse à ma tristesse chronique. Cette gaieté ne tenait à rien, un rien était susceptible de la provoquer, de la faire s'exprimer en un petit rire d'un tintement qui sonne à mes oreilles aussi léger et spontané que le tintement d'un grelot du traîneau du Père Noel. C'est un rire qui survient sans que j'y prête attention, sans que je ne le vois venir. Il est plus rapide que mon cerveau qui n'a pas le temps de jouer au douanier qui inspecte le phénomène avant de le laisser ou non franchir la barrière de la phonation.
C'est un rire qui vient du ventre, c'est un rire instinctif, un rire réflexe, parfaitement spontané, aussi spontané qu'une petite source qui glougloutte en sortant de terre. Mon cerveau n'a même plus le temps de songer à l'esthétique, à l'apparence de mon rire, de mon sourire. Mon cerveau ne pense même plus à ce vieux complexe. Il s'en souvient comme d'une vieille babiolle, comme d'une monnaie ancienne qui eut cours jadis et qui est périmée depuis longtemps.
Mon ventre a pris le dessus, pour ce qui est de la gestion de mon rire, un peu comme s'il s'était réveillé, comme s'il avait gagné en souplesse et en réactivité, en "motilité", peut-être.

Rétrospectivement, je ne peux qu'attribuer à l'arrêt du blé cette disparition de la tristesse et l'apparition de cette mystérieuse joie de vivre. Depuis 2012, j'ai lu beaucoup de choses sur le gluten et sur le fonctionnement des intestins et c'est devenu pour moi une évidence que le blé entrave le bon fonctionnement des intestins et qu'il peut avoir un effet (plus ou moins direct) sur l'humeur. C'est devenu quelque chose que je sais pour l'avoir appris et quelque chose que je sais pour l'avoir expérimenté dans mon corps et dans mon esprit.

Et bien entendu, mon compagnon, lui, mange de belles quantités de blé au quotidien... S'il passe au sans gluten un jour... Nous verrons bien ce qui se passera... Ou plutôt, je l'espère, nous l'entendrons bien!

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"Le rire est un comportement expressif relativement stéréotypé qui se caractérise par des mouvements saccadés expiratoires, de phonation inarticulée, mouvements qui ainsi, en première ligne, intéressent la musculature respiratoire intercostale externe, le larynx et, pour la mimique qui l’accompagne, les muscles de la face." - Neurologie du rire


"Il y a certains moments où, sans en être conscient, vous êtes dans un lâcher prise. Par exemple, lorsque vous riez vraiment; un rire venant du ventre, pas de la tête, mais de votre ventre; sans le savoir, vous êtes détendu, vous êtes dans un lâcher prise." - Rire et relaxation

dimanche 23 mars 2014

Le syndrome d'un monde intense

La publication de l'article "The intense world syndrome", par une équipe de chercheurs lausannois, Henry & Kamila Markram et Tania Rinaldi, remonte à 2007.
C'est en anglais et j'en traduirai peut-être quelques passages... A moins que je réussisse à en trouver une version française..

En attendant, en voici une petite présentation simplifiée en français.

La conclusion de la présentation: 

- Le cerveau des autistes est hyperfonctionnel

- Les personnes autistes perçoivent, ressentent et se souviennent trop.

... Tout cela me donne très envie d'aller faire un tour à Lausanne, un jour, peut-être...! :D




Le spectre des troubles liés au gluten

Voici "quelques" notes prises en écoutant (et réécoutant) une conférence d'1H donnée par le Dr Alessio Fassano, un des spécialistes de la maladie coeliaque et des troubles liés au gluten aux Etats Unis.
J'adore son accent et sa verve typiquement italienne! Je suppose qu'il fait parti des "cerveaux" qui ont quitté l'Europe pour aller travailler dans de meilleures conditions au USA... Et c'est pour ça qu'on a si peu de "cerveaux" pointus sur la question du gluten ici en Europe?!

Bref, entre autre choses, le Dr Fassano expose sa proposition d'une nouvelle classification des troubles liés au gluten:
1 - Autoimmune:
   - Maladie coeliaque (divisée en 3 formes: symptomatique, silencieuse ou potentielle)
   - Ataxie au gluten
   - dermatite herpétiforme
2 - Allergique: allergie au blé (divisée en 4 formes: allergie respiratoire, allergie alimentaire, WDEIA [?], urticaire de contact)
3 - Non-autoimmune, non-allergique (immunité innée?): sensibilité au gluten

La maladie coeliaque n'est donc bien qu'un des problèmes causés par le gluten!... Rebref...

A la fin de la conférence, le Dr Fasano annonce la sortie de son livre, Gluten Freedom, pour mai 2014...

Les parties du texte entre guillemets sont des citations, le reste se veut une retranscription aussi fidèle que possible d'une bonne partie des infos transmises (en partie directement copiées sur les slides de la conférence).
J'ai laissé la version anglaise sous la version française! Si vous voulez travailler votre anglais, c'est l'occasion! :P


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Le spectre des troubles liés au gluten

Nous ne devrions pas vivre seulement de pain

Les étapes franchies durant les 17 ans du CFCR
(Center For Celiac Research/Centre de Recherche Coeliaque)
L'histoire qui a façonné le paysage des troubles liés au gluten en Amérique du Nord

Conférence d'Alessio Fasano, médecin
Centre d'Immunlogie mucosale et de recherche biologique
Et Centre de Recherche Coeliaque
Hôpital Général du Massachussets, Boston, MA - USA
https://www.youtube.com/watch?v=VvfTV57iPUY
Vidéo publiée le 21 janvier 2014


Les bébés bananes:
La conférence commence avec un bref historique de la maladie coeliaque et l'histoire d'un pédiatre hollandais, WK Dicke (1905-1962), et de ses "bébés bananes" auxquels on ne donnait que des bananes, en guise de traitement, lorsqu'ils étaient diagnostiqués coeliaque. Après 3 à 6 mois, ceux qui avaient survécus étaient progressivement ramenés à une alimentation normale.
Avant cela, le taux de mortalité des enfants coeliaque était de 1/3.
Ce traitement était basé sur l'observation suivante: pendant la 2nde guerre mondiale, le blé était bien moins disponible que d'habitude et la mortalité de ces enfants était tombée à zéro. Elle remonta à 1/3 après la guerre lorsque le blé fut à nouveau disponible.
Le Dr Dicke réalisa une étude avec 6 enfants coeliaques, il les mit au régime sans gluten/blé, les symptômes disparurent. Il réintroduisit le gluten, les symptomes revinrent. C'est ainsi qu'il fit le lien.

Avance rapide jusqu'en 2013: ce que nous savons de la maladie coeliaque...

La maladie coeliaque en tant que modèle unique d'autoimmunité:
- La seule maladie autoimmune dans laquelle des "MHC class II HLA" spécifiques "(DQ2 and/or DQ8)" [?!renonce à traduire!] sont présents chez plus de 95% des patients.
- l'auto-antigène (Transglutaminase tissulaire) est connu
- le déclancheur environemental (le gluten) est connu
- l'élimination du déclancheur environemental mène à une résolution complète du processus autoimmune, qui peut être redéclanché par la réexposition au gluten.

Ce n'est plus "une allergie alimentaire ou une intolérance alimentaire comme nous le pensions auparavant, c'est véritablement une maladie autoimmune. Ce n'est pas une maladie infantile: des gens de tous âges peuvent être touchés, ce n'est pas vrai que vous devez être blanc, blonc et (...) vivre en Europe du Nord pour avoir la maladie coeliaque. Pour faire court, c'est une maladie qui peut toucher tous les âges, tous les sexes, toutes les races et ce qui est fascinant, c'est qu'elle peut commencer à tout âge." (...)

7'30:
Manifestations gastrointestinales ("classiques"):
Age fréquent du début des symptomes: 6-24 mois
- diarrhée chronique et récurente
- distension abdominale
- anorexie
- incapacité à se développer ou perte de poids
- douleur abdominale
- vomissements
- constipation
- irritabilité

Pendant des années, nous avons regardé dans cette direction [les manifestations gastrointestinales classiques] et c'est pourquoi on croyait que "parce que nous ne voyons pas ça aux USA [les manifestations GI classiques], la maladie coeliaque n'existe pas ici (...). Et ensuite on a découvert que cela [les manifestations GI classiques] n'est pas vraiment la maladie coeliaque dans son entierté. Elle se présentait ainsi dans les années 70 mais à présent la maladie coeliaque est une maladie systémique: aucun tissu, aucun organe de notre corps n'est épargné par l'attaque provoquée par l'introduction du gluten, si vous êtes génétiquement prédisposé. Il est exact que les intestins sont le champ de bataille où se tient cette guerre entre notre système immunitaire et cet ennemi, le gluten, mais les intestins ne sont pas comme Las Vegas: ce qui se passe dans les intestins ne reste pas dans les intestins! Une fois que cet agent est présent et les cellules immunitaires repèrent l'ennemi et déclanche la bagarre et génèrent des dommages collatéraux et de l'inflammation, parfois ces soldats quittent le champ de bataille, les intestins, et se dispersent dans le corps. S'ils migrent vers la peau, vous développez les manifestations cutanées, etc...

Age du déclanchement des manifestations non-gastrointestinales: de l'enfance à l'âge adulte :
- Dermatite herpétiforme
- Hypoplasie de l'émail dentaire des dents permanentes
- Osteopénie/ostéoporose
- petite taille
- puberté tardive
- anémie par acrence en fer
- Hépatite
- Arthrite
- Epilepsie avec calcification occipitale

"La manifestation la plus fréquente de la maladie de nos jours, ce n'est pas la diarrhée et une perte de poids de 30kg. La manifestation la plus fréquente est l'anémie et avec ça, la fatigue chronique. CErtaine personne ont des diagnostics de fybromyalgie ou de fatigue chronique, ça ce sont les manifestations les plus fréquentes de la maladie (...). Le fer est absorbé dans les tous premierscentimètres de l'intestin. Si cet endroit est endommagé, il n'y a pas solution de secours, il n'y a aucun autre moyen d'apporter du fer au corps, vous développez de l'anémie (...)".

11'30:
Les manifestations cliniques de la maladie cœliaque sont plus hétérogènes qu'il est communément admis:
The New England Journal of Medicine
Editorials
Celiac Disease - How to handle a clinical chameleon
Alessio Fasano, MD
(2003)


Etape #1 (1997): Quelle est la recette pour développer la maladie coeliaque (MC)

- Génétique:
Plusieurs gènes sont impliqués (40-45 trouvés jusque là, mais probablement plus)

- Porosité intestinale :
La surface totale des intestins est d'environ 280m2 (un peu plus qu'un terrain de tennis). Le voie d'entrée la plus importante, où le corps interragit avec l'environnement n'est pas la peu (1/10ème de la surface des intestins), pas les poumons (1/5) mais les intestins.

La voie paracellulaire:
Pendant longtemps, on a cru que les cellules des intestins étaient scellées entre elles et que tout ce qui était absorbé par l'intestin l'était via les cellules de la paroie intestinale.
Il y a environ 18 ans, des japonais ont découvert que ces cellules ne sont pas si scellées que cela.
Il y a une "clé" qui peut ouvrir et fermer les portes entre les cellules, c'est la zonuline. "Si ces portes sont laissées grandes ouvertes, comme cela arrive dans le cas de nombreuses maladies autoimmunes, (...), si vous avez un intestin poreux, c'est parce que la zonuline est produite en trop grande quantité au mauvais moment et au lieu de faire son boulot d'ouverture et de fermeture des portes, elle laisse les portes ouvertes pendant un long moment, assez longtemps pour que vous ne puissiez plus reconnaitre les amis des ennemis et tout le monde peut rentrer."

Le gène de la zonuline est localisée sur le chromosome 16
Le chromosome 16 contient environ 98 millions de bases, environ 3% du génome humain, il encode environ 1300 gènes.
Les principales maladies associées au chromosome 16: maladie polykystique des reins, maladie inflammatoires des intestins, lupus erythémateux, diabète de type 1, arthrose rhumatoïde, cancer du sein, lymphome, cancer de la prostate..., sclérose en plaques, autisme...
Principales maladies associées à la zonuline: spondylarthrite ankylosante, maladie coeliaque, cancer du cerveau, cancer du sein, cancer des ovaires, schizophrénie (maladie autoimmune?)...

20'15:
- Facteur alimentaires:
La famille des graminées (Gramineae).
"Notre espèce n'a pas été consue pour consommer du gluten. C'est la réalité de l'histoire. Pendant les 2,5 millions d'années de notre évolution, l'humanité a été "sans gluten" pendant 99,99% du temps.
Le gluten a été introduit à la dernière seconde de l'histoire de l'humanité, il y a 10 000 ans, lorsque nos ancêtres sont passés d'un mode de vie nomade à un mode de vie sédentaire. (...)
Les céréales qui contiennent du gluten (de la famille  botanique des Hordeae: le blé, le seigle et l'orge) sont apparue avec l'agriculture, elles n'existaient pas auparavant."


21'35:

Etape #2 (1999): comprendre pourquoi le gluten est toxique

"Le gluten est toxique pour tout le monde mais tous ceux qui en mangent ne tombent pas forcément malade."

24'40:
Qu'est-ce que le gluten a de si spécial?
Gluten = mélange de protéines = gliadine + glutenine

"Cette protéine est extrêmement élastique et elle crée ces espèces de chambres dans lesquelles l'air est capturée et lorsque vous mélangez de la farine de blé avec de l'eau et de la levure, cela gongfle et vous obtenez ces merveilleux croissant, ce pain croustillant...! Si vous essayez de faire la même chose avec du riz, ça ne va pas se produire! Mais la belle vient avec la bête, parce que c'est aussi la raison pour laquelle le gluten est si toxique: il est une protéine si élastique et si unique qu'il ne peut pas être digéré."

"Imaginez qu'une protéine est comme un collier de perle, chacune de ces perles est un coposant de base appelé acide aminé. Chaque protéine que nous avalons, de façon à pouvoir l'utiliser, nous devons d'abord briser le collier, le couper en morceaux et ensuite spérarer chaque acide aminé de façon à pouvoir les assimiler. Nous pouvons faire cela avec toutes les protéines que nous consommons, à l'exception de celle-ci: le gluten. A cause de sa composition étrange, le mieux que nous puissions faire est de le couper en morceaux mais nous ne pouvons pas en isoler les acides aminés, et quand je dis "nous, je veux dire l'espèce humaine, chacun de nous.
En d'autres termes, nous n'avons pas les ciseaux, qui sont appelés enzymes, les enzymes digestives produites par le pancréas ou les intestins, pour faire ce job. Nous ne les avons pas. Maintenant, c'est aussi important de comprendre que le déclanchement de la réponse immunitaire, ce que le système immunitaire identifie comme un ennemi et qu'il commence à combattre et ces dégats qu'il provoque, l'inflammation, cela est principalement déclanché par des protéines ou des morceaux de protéines. Ainsi, le fait que le gluten ne puisse pas être complètement digéré et qu'il puisse rendre l'intestin poreux, cela est un grand vecteur d'inflammation.
Le gluten sera identifié par le système immunitaire comme un envahisseur qui représente un danger et le système immunitaire va tout faire pour s'en débarasser.
Avertissement: cette [réponse immunitaire] se produit chez tout le monde. Tous les gens qui mangent du gluten vont avoir un intestin poreux. Donc, vous connsommez du gluten, le gluten est digéré partiellement, il stimule la sécretion de zonuline qui ouvre les portes des jonctions serrées et le gluten [franchira la paroie intestinale et] arrivera sous [les cellules épithéliales/enthérocytes]. Et là, le destin est différent selon qui vous êtes: la grande majorité des gens iront récupérer le gluten, le nettoyeront de leur système et rien ne permettra de voir que c'est arrivé. Mais un faible pourcentage d'individus perdront cette bataille et développeront des symptômes d'un problème lié au gluten."

"Le gluten est vue par le système immunitaire comme une bactérie, quelque chose qui peut nous tuer (...), [cependant] peu de gens développeront un problème."


29'20:

Etape #3 (2000): l'évolution du spectre des diagnostiques de la MC:


Comparaison sérologique:
Tests sérologique pour la maladie coeliaque:
- Anticorps IgA anti-tTG [anti-transglutaminase tissulaire] - sensibilité: >95 - spécificité: >95 - recommandée en tant que test de dépistage de premier niveau
- anticorps IgC anti-tTG - sens.: très variable - spec.: très variable - utile chez les patients ayant une déficience en IgA
- anticorps IgA antiendomysial (?) - sens.: >90 - spec.: 98,2 - utile chez les patients avec un diagnostique incertain
- IgG DGP (?) - sens.: >90 - spec.: >90- utile chez les patients avec une déficience en IgA et chez les jeunes enfants.
- HLA-DQ2 or HLA-DQ8 - sens.: 91 - spec.: 54 - haute valeur prédictive négative
(Fasano & Catassi, NEMJ 2012)


30'45:

Etape #4 (2005): Traitements alternatifs/intégratifs des Troubles liés au gluten

La recherche explore différentes pistes, l'une d'elle étant l'acetate larazotide (zonuline bloquant)...

Est-ce qu'une paroie intestinale endommagée est la cause de maladies ou un épiphénomène?

"La porosité intestinale est un vrai problème, elle est impliquée dans de nombreuses maladies", telles que:
Sclérose en plaque, crise cardiaque, schizophrénie
Asthme, COPD (?), ARDS (?!)
cardiomyopathie dilatée (?), ischémie reperfusion (?)
Slérose systémique (?), rejet de transplant
Diabète de type 1, thyroïdite autoimmune,
Maladie coeliaque,...
Glomerosclérose,  insuffisance rénale sévère
Arhtrose rhumatoïde,
Tumeurs/maladie métastatique

La zonuline peut être mesurée par analyse sanguine...

L'acetate larazotide (zonuline bloquant/régulateur des jonctions serrées) réduisit de façon notoire les symptomes gastrointestinaux dans 3 études cliniques avec test de résistance (?) au gluten (à ce jour, pas de toxicité connue).

Etape #5 (2010): nous ne naissons pas avec un trouble lié au gluten, inclue la maladie coeliaque:

Selon une étude, parmi 3000 adultes en bonnes santé suivis sur 50 ans, la MC a doublé tous les 15 ans.
Certains ont mangé du gluten pendant 40, 50 ans... sans avoir de problème puis soudain, quelque chose est arrivé et ils ont perdu leur capacité à le tolérer et ils ont développé la MC.
Donc...
La génétique, le gluten et la porosité intestinale sont nécessaires pour développer la MC mais ces 3 ingrédients ne sont pas suffisants.

Question clé dans la pathogénèse de la MC:
1. Quelle sorte d'astuce était utilisée par les personnes génétiquement prédisposées à la MC pour tolérer le gluten pendant des années.
2. Que leur est-il arrivé pour qu'il passe d'un état de tolérance à une réaction immunitaire au gluten?

L'épidémie de MC: quels autres facteurs en cause?
- la qualité du gluten
- la quantité de gluten
- allaitement
- maturité des fonctions intestinales influançant les anticoprs (?) Ag
   - GALT (?)
   - PRRs (?)
   - production de mucus
- Moment de l'introduction du gluten
- Changement dans la composition du microbiome

La complexité du corps humain:
25 000 gènes, 99,5% identiques au chimpanzé, ne peut expliquer une telle complexité et différence des autres primates.
Toute fois, il serait inapproprié de décrire le corps humain sans prendre en compte les 300 000 000 000 de bactéries (appelées collectivement microbiome), qui vivent en nous et qui expriment 100 fois plus de genes que le génome humain.

La véritable hisoire de notre complexité génétique:
Nous héritons de deux génomes parralèles:
- Le génome humain
Hérité de nos parents, stable, ne change pas de composition
- Le microbiome:
Hérité de notre mère, très dynamique, change d'un individu à l'autre et change chez un individu au cours du temps.

Naissances par césarienne et risques accrus de MC: des études montrent qu'il y a plus de risques de développer la MC lorsqu'on est né par césarienne.

Un changement du microbiome (infection, voyage, stress...) peut mener à une soudaine expression de certains gênes responsables de la MC. C'est l'épigénétique.

44'30:

Etape #6: Pas seulement la MC

Le régime sans gluten: pas seulement (pour?) la MC:
Oui, il y a une mode du régime sans gluten... "en tant que médecin, je tiens à m'assurer que les gens se sentent en bonne santé. Si ils se sentent en bonne santé avec le régime sans gluten, ça me va!"
Mais la mode n'explique pas tout.
Les consommateurs du "sans gluten" ont soit une raison médicale, soit aucune.
Ceux avec une raison médicale ont soit une allergie au blé (IgE...(?), environ 0,1% de la population), soit ils ont la MC (autoimmune, environ 1%), soit ils ont une sensibilité au gluten non-coeliaque (immunité innée? environ 6%).

Sensibilité au gluten: définition
Cas de réaction au gluten dans lesquels ni l'allergie ni les mécanismes autoimmunes n'interviennent (diagnostique par critères d'exclusion, pas encore de test de dépistage):
- tests d'allergie au gluten négatif
- Sérologie MC négative (EMA (?) et/ou tTG) pour laquelle une déficience d'IgA a été écartée
- histopathology duodénale négative
- présence de biomarqueurs de réaction immunitaire au gluten (AGA+)
- présence de symptomes cliniques qui peuvent chevaucher ceux de la MC ou de l'allergie au gluten
- soulagement des symptomes suite au passage au régime sans gluten.

Sensibilité au gluten:
Quelle est l'ampleur du problème?
L'expérience du CFCR [Centre de Recherche Coeliaque] (2004-2010):
- nombre de patients de la clinique du CFCR: 5896
- nombre de patients remplissant les critères de la sensibilité au gluten: 347
- prévalence dans le groupe: 1/17 (6%)
- sympomes:
   - douleur abdominale: 68%
   - eczema et/ou démangeaisons: 40%
   - maux de tête: 35%
   - "esprit brumeux": 34%
   - fatigue: 33%
   - diarrhée: 33%
   - dépression: 22%
   - anémie: 20%
   - engourdissement des jambes/bras/doigts: 20%
   - douleurs articulaires: 11%

Proposition d'une nouvelle classification des troubles liés au gluten:
- Autoimmune:
   - Maladie coeliaque (divisée en 3 formes: symptomatique, silencieuse ou potentielle)
   - Ataxie au gluten
   - dermatite herpétiforme
- Allergique: allergie au blé(divisée en 4 formes: allergie respiratoire, allergie alimentaire, WDEIA [?], urticaire de contact)
- Non-autoimmune, non-allergique (immunité innée?): sensibilité au gluten

Il n'existe pas encore de test pour la sensibilité au gluten.

Controverses de la sensibilité au gluten:
Est-ce que les épidémies d'autisme, de TDA/H, et de schizophrénie sont aussi lié à l'augmentation de la sensibilité au gluten?

Hypothèse de travail: relier la dysbiose au troubles du spectre autistique
1 - la dysbiose cause la perméabilité intestinale
2 - Des antigènes, inclus le gluten, la caséine et des toxiques produits par des microorganismes [flore intestinale] passent la paroie intestinale
3 - Les antigènes sont mis en contact avec les lymphocytes T
4 - Inflammation locale par déséquilibre entre cytokines [?] pro et anti-inflammatoire
5 - Les cellules de l'inflammation [activated inflammatory cells] migrent vers le cerveau où elles causent une inflammation locale responable des symptomes comportementaux typiques des Troubles du Spectre Autistique


47'30:

Etape #7 (2013): quelle quantité de gluten?

En août 2013, la FDA (Food and Drugs Administration) a déclaré que 20 parties par millions est la dose maximale de gluten tolérée pour les produits sans gluten.


Un livre à paraître, par Alessio Fasano: Gluten freedom, Mai 2014

- - - - -
Spectrum of Gluten-Related Disorders:
People shall not live by bread alone
The milestones achieved during 17 years of the CFCR
History that shaped the ladscape of GRD in North America
Lecture By Alessio Fasano, MD

Mucosal Immunulogy and Biology Research Center
And Center For Celiac Research
Massachusetts General Hospital, Boston MA - USA
https://www.youtube.com/watch?v=VvfTV57iPUY
Video published January 21, 2014

The Bananas Babies:
The lecture starts with a short history of celiac disease and the story of a Dutch pedietrician,
WK Dicke (1905-1962), and of his  "banana babies" who were fed only bananas for 3 to 6 months, as a cure, when suspected to be celiac. After this 3-6 months time, those who made it were slowly reintroduced to normal food.
Before that, mortality rate among celiac kids was up to 1/3.
This treatment was based on the observation that during World War II, wheat was much less available than usual and mortality of these celiac kids came down to zero and came back at 1/3 at the end of the war when wheat was again avalaible.

Dr Dicke made a study with 6 celiac kids, put them on a gluten free diet, the symptoms went away. He reintroduced guten and the symptoms came back and that's how he made the link.
Fast forward to 2013, what we know about celiac disease...

Celiac disease as a unique model of autoimmunity
- The only autoimmune disease in which specific MHC class II HLA (DQ2 and/or DQ8) are present in >95% of patients
- The auto-antigen (tissue Transglutaminase) is known
- The environmental trigger (gluten) is known
- Elimination of the environmental trigger leads to a complete resolution of the autoimmune process that can be re-ignited following re-exposure to gluten

It's "not anymore a food alergy or food intolerance as we believed before, it's truely an autoimmune disease. It's not a premises of kids: people of all ages can be affected, it's not true that you have to be fair skin, blond and (...) live in northern europe (...), to have celiac disease. The bottom line is that it's a condition that can affect any age, any sex, any race and what is mind blowing (...), it can start at any age." (...)

7'30:
Gastrointestinal manifestations ("Classic")
Most common age of presentation: 6-24 months
- chronic or recurent diarrhea
- abdominal distension
- anorexia
- failure to thrive or weight loss
- abdominal pain
- vomiting
- constipation
- irritability

For many years, we looked in this direction [the classical gastrointestinal manifestations] and that's the reason why the general wisdom was "because we don't see this in the USA, celiac disease does not exist here (...). And then we learned that [the classical gastrointestinal manifestations] was not what celiac disease is really all about. This problem was like this in the 70's, but nowadays celiac disease is what we call a systemic disease: there's no organ or tissue of our body that is spared by the attack that is instigated by the introduction of gluten if you're genetically predisposed. True, the intestine is the battlefield where this war between our immune system and this ennemy, gluten, accures but (...) the gut is not like Las Vegas: what happens in the gut, does not stay in the gut! Once this instigator got there and this immune cells see the ennemy and start the fight and generate collateral dammages and inflammation, some times these soldiers leave the battlefield, the intestines, and spread out in any place in your body.They go to the skin and you develop the skin manifestations, etc...

Non gastrointestinal manifestations most common age of presentation: older child to adult
- Dermatitis herpetiformis
- Dental enamel hypoplasia of permanent teeth
- Osteopenia/osteoporosis
- short stature
- delayed puberty
- iron deficient anemia
- hepatitis
- arthritis
- epilepsy with occipital calcifications

"The most common way the disease presents itslef nowadays is not diarrea and 30 pounds weight loss. The most frequent way the disease presents today is anemia and with that, chronique fatigue. Some people, they are diagnosed with fibromialgia or chronic fatigue syndrome, this is the most frequent way the disease presents itself. (...) Iron is absorbed in the very few inches, in the very early part of the intestine. If that is gone, there's no back up, there's no other way to bring iron and if you don't bring iron, you developp anemia. (...)"

11'30:
The clinical manifestations of celiac disease are more heterogeneous than previously appreciated:
The New England Journal of Medicine
Editorials
Celiac Disease - How to handle a clinical chameleon
Alessio Fasano, MD
(2003)

Milestone #1 (1997): What is the recipe to develop celiac disease
- genetics:
several genes are involved (40-45 for now but probably more)

- "leaky gut":
The total surface of the gut is about 3000sf (a tennis court). The most important port of entry where the body interacts with the environement is not the skin (1/10th of the intestine total surface), not the lungs (1/5) but the gut.

The Paracellular Pathway:
For long, the intestine cells were thought to be sealed and that everything that got through, would do so by being absorbed by them.
About 18 years ago, a Japonese group discovered that intestine cells are not so sealed. There's a "key" that can open and close doors in between them and that's zonulin. "If these doors are stuck open, as it happens in many auto-immune disease, (...), if you have a leaky gut, it's because zonulin is produced too much at the wrong time, so rather than do this nice job of open and close, it makes these doors to stay open for a long time, long enough so you cannot discriminate anymore friends and foes so everybody will come in."

Zonulin gene is located on chromosome 16
Chromosome 16 contains about 98 million bases, or some 3% of the human genome, encoding for about 1300 genes.
Major diseases associated to chromosome 16: adult polycistic kidney disease, inflammatory bowel diseases, systemic lupus erythematosus, type 1 diabetes, rhumatoid arthritis, breast cancer, lymphoma, prostate cancer..., multiple sclerosis, autism...
Major diseases associated to zonulin: ankylosing spondylis (?), celiac disease, brain cancer, breast cancer, ovarian cancer, schizophrenia (autoimmune disease?)...

20'15:
- dietary factors: the grass family (gramineae).
"Our specie was not meant to eat gluten. That's the reality of the story. For the 2,5 millions of years of our evolution, humankind has been gluten free for 99,99% of the time. Gluten came into the picture only at the very last second of human evolution, 10 000 years ago, when our ancestors tremendously changed their life style from nomadic (...) to settlers (...).

The grains that contain gluten (of the Hordeae (botanical) family: wheat, rye and barley) came up with the agriculture, they did not exist before."

21'35:
Milestone #2 (1999): Understanding why gluten is toxic
"Gluten is toxic for everybody but not everybody who eats gluten will get sick."

24'40:
What is so special about gluten?
Gluten = a mix of proteins = gliadin + glutenin

"This protein is extremely elastic and creates this sort of chambers in which air can be trapped and so when you mix wheat flour with water and yeast, this puffs and you have this beautiful croissant, crushing bread...! You try to do this with rice, it's not going to happen! But the beauty comes with the beast, because that is the reason why gluten is so toxic, being so elastic and so unic as a protein, it cannot be digested."

"Imagine a protein as a sort of pearl necklace, each of this pearl is a basic component we call amino acid. Any protein we put in our mouth, in order to make use of it, we need to break the neckalce first, cut it in pieces and then peal one amino acid at a time so we can bring it in. We can do this with each protein we put in our mouth, with the exeption of this one here: gluten. Due to its strange composition, the best that we can do is to break it and make pieces but we cannot completly dismantle gluten into single amino acids, when I say we, I mean the human species, all of us.
We don't have in other words the cisors, that technically are called enzymes, digestive enzymes produced by the pancreas or by the intestine, to do this job. We don't. Now it's also important to understand that instigation of the immune response, in other words what the immune system sees as an ennemy and starts to fight and create this [?] dammage that we call inflammation, it's mainly instigated by proteins or pieces of proteins. So the fact that gluten cannot be completly digested and will have the capability to make the intestine leak, that's a great instigator of inflammation.
It will be seen by the immune system as an invador that creates danger and the immune system goes to all end to get read of it.
Disclaimer: this [inflammatory response] happens in everybody. Everybody who eats gluten will have a leaky gut. So you eat gluten, gluten is digested incompletely, it will release zonulin that will open the gates in between cells and gluten will [cross the intestinal lining and] come (under the epithelial cells/enterocytes) . Now, here, the destiny is different depending on who you are: the vast majority of people will go after gluten , will clean it up and we will not know that it happened. But a very minus pourcentage of individuals will loose this battle and will develop symptoms and develop a gluten related problem."
"Gluten is interpreted by the immune system as a bacteria, something that can kill us (...), (still) very few will develop problem with gluten."

29'20:
Milestone #3 (2000): The evolving spectrum of CD diagnosis
Serological comparison :
Serum tests for celiac disease:
IgA anti-tTG antibodies -  sensitivity: >95  - specificity: >95   - recommended as first-level screening test
IgC anti-tTG antibodies - sensitivity: wildely variable  - spec.: wildely variable - useful in patients with IgA deficiency
IgA antiendomysial antibodies   - sensitivity: >90  - spec.: 98,2  - useful in patients with uncertain diagnosis
IgG DGP  - sensitivity >90  - spec.: >90  - useful in patients with IgA deficiency and young children
HLA-DQ2 or HLA-DQ8 - sensitivity: 91  - spec.: 54   - high negative predictive value
(Fasano & Catassi, NEMJ 2012)

30'45:
Milestone #4 (2005): Alternative/integrative treatments to the GFD
Research goes into many directions, one of them being with larazotide acetate (zonlulin blocker)...

Is impaired intestinal barrier a cause of disease or an epiphenomenon?
"Leaky gut is a big deal, it's invlolved in many conditions", such as :
multiple sclerosis, stroke, schizophrenia
Asthma, COPD, ARDS
Dilatative cardiomyopathy, ischemia-reperfusion
Systemic sclerosis, transplant rejection
Type 1 diabetes,autoimmune thyroiditis,
Celiac disaese, PBC, IBD, IBS
Glomerosclerosis, acute renal failure,
Rheumatoid arthritis,
Tumors/metastatic diseases

Zonulin can be measured in people's blood...
Larazotide acetate (zonlulin blocker/tight junction regulator) consistently reduced gastro-intestinal symptoms in 3 gluten-challenge clinical trials (to date, safety comparable to placebo).

Milestone #5 (2010) : we are not born with gluten related disorders, including celiac disease :
According to a study, with 3000 healthy adults followed during 50 years, in this group, celiac disease doubled every 15 years.
Some of them ate gluten for 40, 50 years... and had no problem with it and suddenly something happens and they lose their ability to tolerate it and they develop celiac disease.
So...
Genes, gluten and a leaky gut are necessary to develop celiac disease but that's not sufficient.

Key questions in CD pathogenesis:
1. What kind of tricks were used by people genetically at risk for celiac disease that were able to tolerate gluten for decades?
2. What happened to them that caused the shift from tolerance to immune response to gluten?

The epidemics of celiac disease: which additional factors are driving this epidemics?
- Quality of gluten
- Quantity of gluten
- Breast feeding
- Maturity of gut functions influencing Ag trafficking and handling:
    - GALT
    - PRRs
    - Mucous production
- Timing of gluten introduction
- Changes in microbiome composition

The complexity of the human body :
25 000 genes; 99,5% identical to chimpenzee, cannot explain such complexity and difference with other primates.
However, it would be inappropriate to describe the human body without considering the 300 000 000 000 bacteria (collectively defined as microbiome) gladly living inside us and that express about 100 fold more genes that the human genome.

The real story of our genetic complexity :
We inherit two parallel genomes
- Human genome:
Inherited from both our parents, stable, never changes in its composition
- Microbiome:
Inherited from the mother, extremly dynamic, changes from individual to individual and in the same individual over time.

C-Section delivery and increased risk of celiac disease : studies show that there are more risks to develop CD when born by cesarean delivery.

A change of the microbiome (infection, trip abroad, stress...) could lead to a sudden expression of certain genes responsible for celiac disease. That's epigenetic.

44'30:
Milestone #6 (2011): Not only celiac disease
The gluten free diet: not only celiac disease:
Yes, there's a fad factor to the rise of the gluten free diet... "as a physician, I want to make sure that people will feel healthy. And if by going gluten free they feel healthy, go for it!". But the fad factor cannot explain it all.
Gluten free consumers have either a medical necessity, either none.
Those with a medical necessity either have wheat allergy (IgE-mediated, about 0,1%), either celiac disease (autoimmune based, about 1%), either have non-celiac gluten sensitivity (innate immunity? About 6%).

Gluten sensitivity: definition
Cases of gluten reaction in which both allergic and autoimmune mechanisms have been ruled out (diagnosis by exclusion criteria, no test for it yet):
- negative immuno-allergy tests to wheat
- negative CD serology (EMA and/or tTG) and in which IgA deficiency has been ruled out
- negative duodenal histopathology
- presence of biomarkers of gluten immune-reaction (AGA+)
- presence of clinical symptoms that can overlap with CD or wheat allergy symptomatology
- resolution of the symptoms following implementation of a GFD (double blind)

Gluten sensitivity:
What is the magnitude of the problem?
The CFCR Experience (2004-2010)
- Number of the patients seen at the CFCR clinic: 5896
- Number of patients fulfilling criteria for GS: 347
- Prevalence in our cohort: 1:17 (6%)
- Symptoms:
   - abdominal pain: 68%
   - eczema and/or rash: 40%
   - headache: 35%
   - "foggy mind": 34%
   - fatigue: 33%
   - diarrhea: 33%
   - depression: 22%
   - Anemia: 20%
   - numbness legs/arms/fingers: 20%
   - joint pain: 11%

Proposed new classification of gluten related disorders:
- Autoimmune :
   - celiac disease (devided in 3 forms: symptomitic, silent or potential)
   - gluten ataxia
   - dermatitis herpetiformis
- Allergic : wheat allergy (devided in 4 forms: respiratory allergy, food allergy, WDEIA, contact urticaria)
- Not autoimmune, not allergic (innate immunity?): gluten sensitivity
There's no test for gluten sensitivity yet.
The controversial questions about gluten sensitivity:
Are the epidemics of autism, ADHD and schizophrenia also related to the rise of non-celiac gluten-sensitivity?
Working hypothesis: linking gut dysbiosis to Autism Spectrum Disorder
1 - dysbiosis causes leaky gut
2 - Non-self antigens, including gluten, casein and microorganisms bioproducts gain access into the lamina propria
3 - Antigen presenting cells (APC) present non-self antigens to T lymphocytes
4 - Activated inflammaotry cells cause local inflammation through imbalance between pro- and anti-inflammatory cytokines
5 - Activated inflammatory cells migrate to the brain where they cause local inflammation responsible for behavioral symptomes typical of ASD

47'30:
Milestone #7 (2013): How much gluten is too much
In august 2013, the Food and Drug Administration decalred that 20 part per million of gluten is the safe threshold for gluten free products.

A book to come, by Alessio Fasano (and his team):
Gluten Freedom
Coming out May 2014