vendredi 6 février 2015

Les lavements

Exceptionnellement, je ne traiterai pas ici particulièrement d'autisme, quoi que les autistes semblent avoir plus de problèmes de transit que la moyenne. Cet article peut intéresser autant les autistes que les non-autistes, et particulièrement ceux qui souhaiteraient expérimenter les lavements du côlon mais appréhendent et ne savent pas trop par où commencer ainsi que ceux qui ont commencé à en faire mais "galèrent" pour trouver la bonne technique, pour garder l'eau un minimum, etc...

Au départ je voulais juste me faire un petit "script" vite fait pour une vidéo "mode d'emploi" consacrée aux lavements et je me suis retrouvée à rajouter des détails, des détails... Et finalement j'en ai fait tout un roman....
Il y a 3 mois, quand j'ai commencé à expérimenter avec cette technique des lavements, j'avoue que je me suis sentie un peu perdue face à mon "boc", et puis un peu stressée, faut bien le dire, et maintenant que je maîtrise un peu le sujet, je vois - via certains groupes de discussion sur facebook, que d'autres galèrent aussi... Il existe des articles sur le sujet, des articles que j'avais lu, et qui pourtant ont échoué à me donner tous les détails nécessaire pour me faciliter les choses... Alors voilà, un article de plus sur le sujet!

Je souhaite surtout parler du "comment", mais vu ce qui se dit sur le sujet, ça me semble intéressant d'aborder un minimum le "pourquoi" aussi...

Un lavement, qu'est-ce que c'est?

D'abord, le lavement c'est un soin, au même titre que les suppositoires, un soin qui peut être pratiqué par des infirmiers, par exemple à l’hôpital en cas de fécalome ou par le commun des mortels en cas de constipation ou pour la prévenir.
Le lavement peut paraître "bizarre" de nos jours, voir suspect. C'est un soin dont l'usage s'est perdu mais à une époque, il était commun de trouver des bocs ou poires à lavement dans les maisons: une de mes proches a connu les lavements dans son enfance, dans les années 1940-50: sa mère lui en faisait quand elle était constipée. "Quand j'étais constipée, on s'occupait de moi!", m'a-t-elle raconté et les lavements faisait partie des soins qu'on lui prodiguait.
J'insiste sur le mot "soin" volontairement. Si une personne qui ne connait pas le sujet et qui tombe sur cet article ne pouvait en retenir qu'un mot, ce serait celui-là: "soin", ce serait déjà top!
Dans les années 1940-50 la psychanalyse n'avait pas encore pollué les esprits et personne ne songeait à faire des interprétations "tordues" de cette technique. Si on fait un gros blocage psychologique au niveau de notre "trou de balle", il vaudra mieux éviter de se forcer à passer outre, ok, mais on évitera aussi de juger à tord et à travers ceux qui sont plus à l'aise que nous avec leur anatomie.
En cas de constipation, les laxatifs allopathiques (comme les laxatifs "naturels", d'ailleurs) peuvent être considérés comme très pratiques et comme un progrès de la science et de la modernité, mais quand on en fait un usage répété sur le long terme, paradoxalement, ils peuvent avoir pour effet secondaire la constipation... C'est ballot et pas du tout le cas avec les lavements.
En matière de santé intestinale, la prévention reste le maître mot, bien sûr, et le lavement n'a pas à être considéré comme une panacée. C'est un des moyens de soulager une constipation persistante, par exemple, mais tout comme dans la constipation passagère, il n'est qu'une solution parmi d'autres.
Il peut aussi être considéré comme une forme de yoga des intestins. Le yoga permet d'entretenir la santé et la souplesse des articulations. On a beau prendre parfois des postures cocasses quand on fait du yoga, ce n'est pas "tordu" ni "suspect" pour autant, c'est une technique qui permet d'entretenir, voir d'améliorer la santé.

Rappels de santé de base: 

Un "bon" transit consiste dans l'idéal à avoir autant de selles par jour que de repas. Cela repose principalement sur:
- Une "bonne" alimentation, riche en fruits, légumes et légumes-racines. Une alimentation basée sur les céréales et les laitages aura tendance à être constipante. Les fibres des céréales ont la réputation d'aider le transit (elles ont un effet "ballaste") mais elles sont aussi irritantes, façon éponge scotch-brit, donc mieux vaut leur préférer du psyllium si on cherche à réguler son transit (on peut en faire le même usage en cuisine que le son d'avoine).
- Une bonne hydratation: s'hydrater consiste à boire de l'eau de qualité, des tisanes ou des jus de fruits et légumes fraîchement pressés, pas du café ou du thé qui sont des diurétiques, pas des sodas ni de la bière non plus!
- Une activité physique régulière, de préférence quotidienne: ne serait-ce que de la marche, du ménage...! Bouger!
Mais quand la constipation s'installe et devient plus ou moins chronique, en dépit de toutes ces mesures de base, par exemple pour cause de fatigue intense/chronique, le lavement peut être d'une grande aide pour éviter que l'intestin ne devienne une zone trop toxique, avec entre autre des soucis de prolifération de flore pathogène qui peuvent contribuer à des problèmes de cystites, de mycoses...
Pour citer le Dr Alessio Fasano: ce qui se passe dans les intestins ne reste pas dans les intestins!

Il y a des contre-indications au lavement, comme les opérations récentes de l'anus et du rectum... Voir le net pour encore plus de détails!!

Comment se "préparer" à un lavement?

Grosso modo, de mémoire, avant une irrigation colonique (faite chez un thérapeute spécialisé en la matière, qui travaille avec une machine adaptée à cet effet), afin d'en tirer le plus de bénéfices, il est conseillé d'éviter la viande et les laitages durant les 2-3 jours qui précèdent et de ne manger que des fruits et légumes la veille de l'irrigation et rien du tout durant les heures qui précèdent. On se prépare à une irrigation parce que c'est quelque chose qui coûte cher et qu'on ne va pas pouvoir refaire fréquemment (à moins d'avoir beaucoup de sous!), donc autant, en effet, en titrer un maximum de bienfaits possible en facilitant le transit au préalable.
Pour un lavement c'est différent, la seule recommandation qui reste importante à mon sens, c'est surtout de faire ça quand l'estomac est vide parce qu'il y a des jeux de pression sur tout le tube digestif pendant un lavement et ça peut devenir inconfortable pour l'estomac par moment (blurp!).
Mais par exemple quand on a un transit paresseux, il n'y a pas à attendre indéfiniment que le transit deviennent moins paresseux pour tirer des bénéfices d'un lavement. Au contraire, les lavements vont aider le transit, et vont contribuer à délester le corps d'une charge de toxines acides, donc lui faciliter la vie!
Et dans tous les cas le transit ne devient pas "fainéant" parce qu'on fait un lavement de temps en temps, au contraire: il est aidé, facilité. Ce qui peut arriver c'est que si on évacue beaucoup de matières grâce à un lavement, on va peut-être ne plus rien avoir à évacuer dans les heures, voir dans les 24h qui suivent. Ce ne sera pas un signe de constipation ou de transit devenu soudain fainéant (ou encore plus fainéant!), ce sera juste signe qu'il n'y a plus grand chose à évacuer dans l'immédiat.

Combien de lavements, à quelle fréquence?

Certains enchaînent plusieurs lavements à la suite, en cas de nécessité pourquoi pas?! Quand l'eau a du mal à passer, que le besoin d'évacuer se fait irrépressible dès les premiers centilitres passés, ça peut s'avérer nécessaire si on souhaite irriguer le côlon au-delà de l'ampoule rectale.
En "entretien", un lavement par semaine ou 1 par mois (selon le tonus intestinal de chacun), quand on a une alimentation riche en végétaux et surtout en fruits et légumes (et pas en céréales!), ça me parait amplement suffisant, à moins qu'on ait un gros problème de constipation persistante, par exemple, problème qui sera toujours à traiter par d'autres moyens en même temps bien sûr!
Perso je préfère faire un lavement un peu long et soigné qui irrigue la plus grande portion de côlon possible plutôt que plusieurs qui, faits trop vite, peuvent ne pas aller au-delà du colon descendant.

Matériel

Poche ou boc à lavement d'une contenance de 2L: on en trouve facilement sur internet ou en pharmacie, aux environs de 15 euros - réutilisable - soit une poche souple, soit un boc rigide - plusieurs personnes peuvent se servir du même boc/poche mais prévoir un tuyau, un robinet et une canule par personne.
Mieux si le boc ou la poche est transparent(e) parce qu'on peut surveiller la quantité d'eau qui passe.
Robinet: attention, il n'est pas précis, en tout cas le mien ne l'est pas du tout! Il ferme très bien, pas de soucis mais pour que l'eau passe un minimum, il faut l'ouvrir franchement (mieux vaut le tester au-dessus d'un évier avant de s'en servir). Au début de mes expérimentations, je voulais que l'eau passe lentement alors j'ouvrais très peu le robinet et résultat l'eau ne passait pas du tout et je me demandais pourquoi!
Entretient: nettoyer au savon, voir à l'alcool pour la canule et le robinet.
Choix de la canule: en général c'est la petite pour le lavement du côlon. Mais dans une vidéo sur youtube, une femme explique qu'elle a eu une opération de l'anus et que la grande canule lui convient mieux.

!!!Attention!!! au sens de fixation du tuyau et de la canule: la partie "robinet" s'enfile simplement sur le tuyau, la canule par contre se visse sur la partie "robinet": si on se trompe de sens, ça fuit!!

Eau

Quantité: 
Commencer modestement: Quand on débute mieux vaut opter pour de petites quantité (50cl). Ca peut être stressant de se lancer dans l'expérimentation du lavement, donc autant y aller doucement.
- Respecter les limites physiologiques: Si le boc a une contenance de 2L c'est qu'il y a une raison. Un côlon n'est pas extensible à l'infini et ce n'est pas forcément la quantité d'eau qui fait l'efficacité d'un lavement. Ce n'est pas une compétition non plus à qui passera le plus d'eau le plus vite possible. On peut irriguer tout le colon avec 1,5-2L, c'est amplement suffisant. A mon sens, c'est d'avantage la façon dont on va faire le lavement que la quantité d'eau qui va en déterminer l'efficacité. Donc on évite de faire passer des litres et des litres et des litres d'eau, vu que ça peut tout simplement être dangereux!
Pendant une irrigation colonique chez un thérapeute, plusieurs dizaines de litres d'eau sont utilisés mais la machine utilisée permet la circulation de l'eau dans les deux sens, c'est à dire qu'elle permet son introduction autant que son expulsion si bien que le côlon ne se remplit pas non-stop, le volume contenu dans le côlon pendant une irrigation se stabilise plus ou moins à partir d'un certain seuil, en fonction de ce qui est confortable pour lui, disons: à aucun moment on ne se retrouve avec le ventre gonflé comme une baudruche!
- Adaptabilité: Enfin si on a un côlon très encombré c'est sûr qu'au début on ne va peut-être tout simplement pas pouvoir passer un boc entier. C'est toujours essentiel d'être à l'écoute de son corps, de ses sensations, d'où l'importance de faire ça dans un environnement calme, de prendre son temps, pour pouvoir vraiment faire les choses en douceur, sans se fixer des objectifs du style "ça y est, c'est décidé, je me mets au lavement ce matin et le boc fait 2L donc je dois passer 2L d'eau du premier coup!". C'est important de rester attentif à ses sensations: selon les jours on pourra passer un litre ou deux, ça dépendra et ce sera important de toujours rester adaptable et à l'écoute.
Ça fait 2 ans que je suis végétalienne, que mon alimentation est surtout basée sur les fruits, les légumes, les légumes-racines et les oléagineux, ça fait 4 ans que je suis "sans gluten", donc forcément mes intestins ne sont peut-être pas aussi "encombrés" que la moyenne nationale! Donc ce qui vaut pour moi aujourd'hui ne vaut peut-être pas pour tout le monde!

Qualité de l'eau
- Eau de source + sel (sel "gris" bio, non raffiné, sans additifs, une cuillère à soupe pour 1,5-2L). Pas d'eau du robinet pour éviter le chlore. On ajoute du sel à l'eau pour éviter les fuites de minéraux (transfert de minéraux entre les cellules de la muqueuse et l'eau injectée).
Le côlon ayant des capacités d'absorption, on peut ajouter dans l'eau des "principes actifs" qui seront absorbés par la muqueuse et passeront dans le sang pendant le lavement. Ces principes actifs rejoindront alors directement le foie:
- Décoction de café vert + sel: j'utilise une cuillère à soupe de grains de café vert bio pour 1,5L d'eau - mettre les grains dans une casserole d'eau froide, faire en sorte que les grains soient bien humectés et qu'ils coulent au fond de la casserole plutôt qu'ils ne restent à flotter à la surface pour qu'ils puissent bien infuser, couvrir, amener à ébullition, laisser frémir 2-3 minutes, couper le feu et laisser infuser toute une nuit.
Attention: le café vert a une bonne réputation en tant que détoxinant mais tout vert qu'il est, il n'en reste pas moins du café et donc un stimulant/excitant! Donc si on réagit violemment au café par voie orale, il faudra bien sûr aussi l'éviter par voie anale!
Si on a l'intestin particulièrement "spasmé", on pourra avoir intérêt à utiliser d'autres plantes qui peuvent pour certaines être autant antispasmodiques que détoxinantes! La lavande par exemple est non seulement anxiolytique mais aussi cholérétique et cholagogue, entre autre plein de choses!...
- Tisane de lavande ou romarin, camomille, mélisse... + sel.
Environ 15-20g de plantes bio pour 1,5-2L d'eau (on peut en mettre jusqu'à 30 ou 40g pour plus d'efficacité mais cela peut s'avérer coûteux!): mettre les plantes dans une casserole, ajouter l'eau froide, bien remuer pour que les végétaux soient bien humectés, mettre un couvercle, amener doucement à ébullition, laisser frémir une minute pour de la lavande, 2-3 minutes pour du romarin, ne pas laisser frémir pour des végétaux plus tendres comme les feuilles d'ortie ou de mélisse, couper le feu et laisser infuser au minimum 10 minutes, en tout cas le temps nécessaire pour que l'infusion parviennent à la bonne température et bien penser à laisser le couvercle s'égoutter au dessus de la casserole quand on l'enlève, pour récupérer les principes actifs volatiles présents dans la condensation d'eau! Et bien sûr, filtrer l'infusion avant de la mettre dans le boc!!
- Possible aussi d'ajouter d'un peu de chlorophylle liquide (on en trouve sur le net). Utiliser ces ajouts de chlorophylle quand on est devenu capable de garder un lavement au moins quelques minutes!

Température de l'eau: 
Ajustable selon sensibilité/préférence de chacun (un thermomètre peut s'avérer pratique). Une eau un peu chaude (37° ou un peu plus) pourra être plus confortable que de l'eau froide, et pourra donc peut-être être gardée plus facilement. D'autant qu'une eau tiède en début de lavement va refroidir dans le boc pendant le lavement si on le fait en prenant son temps... Perso, j'apprécie une eau vraiment bien chaude en début de lavement (environ 43°) et elle devient progressivement tiède au fil du lavement.

Remplir le boc après avoir mis en place le tuyau, le robinet et la canule, avec le robinet bien fermé.
Vidanger l'air et les bulles d'air dans le tuyau en laissant l'eau couler quelques secondes dans un évier, en soulevant la poche au-dessus de l'évier. Fermer le robinet quand il n'y a plus d'air dans le tuyau (et c'est là qu'on ajoute éventuellement la spiruline ou herbe d'orge diluée, et pas avant la vidange, pour éviter d'en perdre!).
Accrocher la poche ou poser le boc à une hauteur d'environ 1m au-dessus de l'endroit où on fait le lavement, une poignée de porte fait très bien l'affaire pour les poches à suspendre.
On pensera à enduire de lubrifiant la canule (et éventuellement l'anus): avec de l'huile d'olive ou de coco.

Position

Plusieurs possible, à voir selon préférences de chacun:
Position dite du mahometan faisant sa prière (à 4 pattes, tête plus basse que le bassin) ou allongé sur le dos ou sur le côté gauche. Certains semblent pouvoir faire un lavement assis, je n'ai jamais testé mais ça ne me semble pas la meilleure solution pour pouvoir garder l'eau ou pour pouvoir irriguer le côlon en entier!
Perso, j'opte pour la position que je qualifierais de position du "suppositoire": sur le côté gauche en chien de fusil!
Dans tous les cas, on peut s'installer par terre sur un tapis de plage par exemple, ou en tout cas, quand on est allongé sur le côté, avec un coussin sous les genoux et sous la tête et une serviette sous les fesses si on craint les fuites, en positionnant le tuyau entre les jambes (ça facilite les changements de côté pendant les pauses au cours du lavement) - je garde la canule en place tout au long du lavement, je l'enlève quand toute l'eau est passée.
On peut aussi s'installer sur un lit, avec une alaise si peur des fuites.
Dans une chambre ou dans la salle de bain, surtout si les WC sont dans la salle de bain, c'est pratique, en tout cas à proximité des WC, en cas de besoin pressant!

Lieu et ambiance

De préférence, opter pour un lieu calme, bien chauffé, mettre une musique douce (j'opte pour du Enya!), prendre soin d'être confortable! Demander à ne pas être dérangé! Plus on sera à l'aise, plus on sera détendu, plus il sera facile de faire passer l'eau et de la garder un moment.

Pauses et massages

Une fois la canule en place, quand on est allongé sur le côté gauche, masser/frictionner la hanche droite (bas du dos) si l'eau ne s'écoule pas dès le robinet ouvert: cela aide la canule à trouver sa place et l'eau à s'écouler.
Au début je tenais la canule tout du long de peur qu'elle ne soit expulsée alors qu'au pire elle glisse un peu... Elle reste en place sans qu'on ait à la maintenir, à moins de bouger vraiment beaucoup sans y prêter attention...
Je passe l'eau progressivement, par "tranches" de 15-20 cl à la fois: je surveille le niveau d'eau et lorsqu'il a baissé de 2cm environ, je ferme le robinet pour faire une pause.
J'opte pour des pauses de 2-3 minutes entre chaque passage d'eau, pauses pendant lesquelles je me masse le ventre (assez vigoureusement) mais pas en continu, je reste aussi juste sans rien faire, tranquille, juste à attendre, que le colon s'adapte petit à petit à l'eau.
Je reste sur le côté gauche pour le premier tiers du lavement (soit environ 50 à 65cl pour un lavement de 1,5 à 2L environ), je masse le côté gauche, côté colon descendant.
Je fais toujours passer l'eau en étant allongée sur le côté gauche.
Deuxième tiers du lavement: je passe sur le dos pendant les pauses, je masse le milieu du ventre: le colon transverse.
Passage du dernier tiers: je passe sur le côté droit pendant les pauses, je masse alors le côté droit: le colon ascendant.
Pour les massages "énergiques", j'appuis sur mon ventre en faisant trembler ma main assez fort, je fais "vibrer" mon ventre pour produire des clapotis à l'intérieur: cela permet d'entendre l'eau "bloblotter" dans le ventre. A la fin, je l'entends "bloblotter" au niveau du cæcum (au tout début du colon).
En tout, le passage de l'eau me prend ainsi dans les 20-30 minutes. Je ne masse le ventre que pendant les pauses (ça me semble inutile pendant que l'eau passe), mais si au début du lavement l'eau semble avoir du mal à passer, on peut bien sûr masser pour aider au passage de l'eau (mais si l'eau ne passe pas, bien vérifier que le robinet est suffisamment ouvert!!).
On peut faire plus vite si on est pressé mais à ce moment-là, à mon sens, on ne pourra pas forcément faire passer l'eau dans tout le colon ni la retenir aussi longtemps.
La force des massages est à régler en fonction de la sensibilité et de l'état de santé de chacun. Si on a les intestins et/ou le dos en vrac, évidement, on va y aller tout doucement! J'ai entendu parler d'une technique de massage avec une balle de tennis: on fait rouler la balle sur le ventre, en appuyant plus ou moins fort selon notre sensibilité et ça peut être plus indiqué pour ceux dont l'état ne permet pas de massage vigoureux ni de mouvement trop énergique.

Finit! 

Enlever la canule une fois toute l'eau écoulée. Pour faire passer un maximum d'eau à la fin (celle qui reste dans le tuyau une fois le boc vide), je soulève le tuyau. Bien prendre soin de fermer le robinet avant d'enlever la canule car il reste toujours un petit peu d'eau dans le tuyau.
Une fois la canule enlevée, on peut bien sûr tout de suite passer aux WC, ou on peut laisser tout ça "infuser". Sans la canule, on est bien plus mobile, il y a moins de risque de secouer le tuyau en bougeant au point de faire tomber la poche! Donc une fois l'eau entièrement passée, on peut continuer les massages énergiques, faire des mouvements de"barratage" du bassin: allongé sur le dos, jambes fléchies, dans la position du demi-pont, on agite le bassin, un peu comme si on dansait le rock! Mouvements alternés de pauses tranquille, jambes tendues allongée sur le côté droit (les jambes tendues, ça me semble aider à retenir l'eau), pour laisser les matières bien "tremper"! et/ou les principes actifs des tisanes ou décoction être absorbés un minimum.
Quand le lavement a été long, que l'eau a été passée lentement, l'évacuation peut prendre du temps: possible qu'il soit nécessaire de retourner au WC 1/2h ou 1h après ce qui aura semblé être la fin de l'évacuation: à ce moment-là, il vaut mille fois mieux être à la maison plutôt que sur la route dans les bouchons ou dans les transports en commun!!! Donc bien s'organiser en fonction!


Bonne expérimentation à vous aussi!



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