mercredi 4 novembre 2015

Nutrition et santé mentale

Traduction/résumé de quelques extraits d'une conférence donnée par Julia Rucklidge - professeur et chercheuse en psychologie clinique (Nouvelle-Zélande), sur l'importance de la nutrition dans la prévention et le traitement des maladies mentales.

Pour rappel, les "comorbidités" les plus fréquentes de l'autisme (trouble neurologique) sont les troubles anxieux et la dépression (troubles "mentaux").
Il n'est pas rare que des autistes (même des enfants) aient des prescriptions pour des neuroleptiques ou de la ritaline et ce pour "traiter" des troubles du comportement et de l'attention.

Le jour où des psychologues et psychiatres français tiendront publiquement des conférences de ce genre, je fais péter le champagne!





En intro, présentation d'études qui montrent que, dans le traitement des maladies mentales, les médicaments apportent une amélioration à court terme et peuvent sauver des vie (quand il y a risque de suicide et/ou agressivité), mais ils cessent de fonctionner sur le long terme, ils ne "soignent" pas (ils atténuent les symptômes mais la pathologie persiste), ils n'empêchent pas l'aggravation des pathologies (qui deviennent handicapantes) et peuvent même induire une dégradation de l'état de santé général des patients traités.
Ces médicaments ne fonctionnent pas mieux qu'il y a 50 ans.

Puis cette psychologue explique que durant ses études on lui a enseigné que seuls les médicaments et la psychothérapie peuvent "soigner" les maladies mentales, que la nutrition était d'une importance négligeable ... Mais elle a passé les 10 dernières années à s'y intéresser quand même!

En 2009, elle a mené une étude (en "double aveugle") visant à évaluer l'efficacité d'une supplémentation en micronutriments dans le cas des troubles de l'attention avec hyperactivité chez l'adulte (ADHD). La supplémentation incluait 36 micronutriments, à des doses supérieures à celles des produits trouvés dans le commerce. Les résultats de l'étude ont été publié en avril 2014 dans la revue "British Journal of Psychiatry". Sur une période de 8 semaines, les personnes prenant les suppléments virent leurs symptômes s'améliorer (attention, hyperactivité et humeur).
Le labo de Julia Rucklidge a publié plus de 20 autres études allant dans ce sens (études sur l'effet des micronutriments dans les troubles bipolaires chez l'enfant ou la survenue des stress post-traumatique après un tremblement de terre...).

"Pour moi, dit-elle, le message est clair: un corps et un cerveau bien nourris sont mieux à même de résister au stress et de guérir. Donner des micronutriments à des doses appropriées peut être une mesure efficace et peu coûteuse de santé publique afin d'améliorer la santé mentale d'une population après une catastrophe environnementale.

(...) Durant les 5 dernières années, il y a eu 11 études épidémiologiques, sur de larges populations, montrant la même chose: plus vous avez une alimentation prudente, de type méditerranéenne, non-raffinée/transformée, plus votre risque de dépression diminue. Et plus vous avez une alimentation occidentale ou transformée/raffinée/industrielle, plus vos risques de dépression augmentent. Aucune étude ne montre que le "régime occidental" soit bon pour la santé mentale!!
Qu'est-ce que le régime occidental? Un régime riche en aliments transformés, industriels, en céréales raffinées, en boissons sucrées, plats à emporter, et pauvre en produits frais. Et un régime bon pour la santé est riche en produits frais, en fruits et légumes, en poisson, noix, huiles de bonne qualité, et pauvre en aliments transformés/industriels, autrement dit riche en ce que votre grand-mère considérerait comme de la nourriture!
Il y a encore de nombreuses questions sur la relation entre la santé mentale et la nutrition: quelle rôle joue la génétique? (...) Quel rôle joue un intestin infecté et enflammé dans l'assimilation des nutriments: nous ne sommes pas ce qu'on mange mais ce qu'on assimile!
La nutrition compte! Et si nous sommes vraiment prêt à nous occuper sérieusement de la santé mentale, nous devons considérer sérieusement le rôle crucial que joue la nutrition."

- - - - -

"My education in clinical psychology has taught me that nutrition and diet were of trivial significance for mental health and that only drugs and psychotherapy could treat these serious conditions [depression, bipolar disorder, shizophreny...]."
2009: ran a randomised placebo controled trial with vitamins and minerlas [a total of 36 micronutrients, in higher doses than what can be found "over the counter] for the treatment in ADHD in adults. Published in the British Journal pf Psychiatry, April 2014. Over an 8 weels period, twice as many people responded in the micronutrients group [in their ADHD symptoms] compared to placebo.
Twice as many people went into remission in their depression in the micronutrient group. Hyperactivity and impuslivity reduced to normal non-clinical range (...)."
"To me the message is clear: a well nourished body and brain is better able to withstand ungoing stress and recover from illness. Giving micronutrients in appropriate doses can be an effective and unexpensive public health intervention to improve mental health of a population following an environmental catastrophe. (...)
In the last five years, there have been 11 epidemiological studies cross sesctionnaly and longitudinully, in large population, around the world, all showing the same thing: the more you eat a prudent or mediterranean diet, unprossessed type of diet, the lower your risk for depression and the more you eat the western diet or processed food, the higher your risk for depression. (...) Not a single study shows that the western diet is good for our mental health!
What is the western diet? It's one that is heavily processed, high in refined grains, sugary drinks, take aways and low in fresh products and a healthy diet is one that is fresh, high in fruits and veggetables, high in fish, nuts, healthy fats, and low in processed foods, what your grandmother would recognize as "food".
There are still many questions remaining about the relationship between mental health and nutrition: what role do genetics play? (...) What role does an infected inflammed gut play in the absorption of nutrients: it not "we are is what we eat", it's "we are is what we absorb!".
(...) Nutrition matters! And if we're really ready to get serious about mental health, we need to get serious about the critical role played by nutrition."


1 commentaire:

  1. Ce qui est moins connu, c’est que l’autiste présente une fois sur deux environ de nombreux problèmes digestifs (constipation, diarrhée, reflux, gastrite) qui sont liés à une activité enzymatique digestive diminuée, à une perturbation de la flore intestinale, et à des intolérances alimentaires multiples.Par ailleurs, ils ont des dosages biologiques en acides gras polyinsaturés omega 3 effondrés et une diminution nette du taux de vitamine A circulante.Le naturopathe et le micronutritionniste analysent la problématique et s’efforcent de combler les carences en micronutriments.
    Ils prescrivent le plus souvent des compléments alimentaires à prendre sur plusieurs mois.En savoir plus sur:http://naturopathie.confort-domicile.com/

    RépondreSupprimer