lundi 27 mars 2017

Mes compléments alimentaires

Quelques uns des compléments qui m'ont aidée à passer l'hiver, que j'utilise en ce moment ou que j'ai utilisés par le passé:




Je teste beaucoup de choses depuis environ 4 ans. Je continue à me documenter très régulièrement. Par exemple il y a environ 2 mois, j'ai été très marquée et influencée par le documentaire "That Vitamin Movie", centré sur la médecine orthomoléculaire qui préconise des doses de vitamines bien supérieures aux recommandations de nos "autorités", entre autre pour ce qui est de la vitamine C (j'en prends 2-4g/jour, répartis en plusieurs prises au cours de la journée). 

J'ai des compléments "chouchou" (les plantes pour le foie, selon moi un must pour tout le monde!! Elles peuvent aider à mieux dormir!), quelques aliments que je considère comme des "compléments" et que j'utilise avec parcimonie (le cacao cru, riche en antioxydants et minéraux), quelques compléments qui peuvent être considérés comme des aliments en fonction de la dose (ortie)...

Je m'efforce de tendre vers une démarche "low cost", ou en tout cas vers une recherche d'un rapport qualité-prix optimum, d'où l'achat de certains produits en poudre, plutôt qu'en gélules, mais bon, tout le monde ne peut pas avaler une cuillère à café de poudre d'ortie juste avec une gorgée d'eau, ou même mélangée à une soupe...
Certains compléments peuvent paraître "chers", comme la formule "iSleep" (ou une autre plante parmi mes chouchou: la rhodiola, adaptogène, anxiolytique, tonifiante), mais ils ont l'avantage d'être très efficaces à faible dose, d'où un bon rapport qualité-prix au final. 
Beaucoup de gens sont rebutés par l'idée d'acheter des compléments à l'étranger, ou de commander via internet, mais force est de constater que les fabricants français de compléments ont encore beaucoup de progrès à faire, que ce soit en matière de dosage, de prix ou tout simplement de qualité (additifs, etc.). 

Les liens mènent aux sites de boutiques en ligne.

Pour le foie: 
le mélange "Digestion" de la marque Dietaroma, quoi que le Desmodium Forte de la même marque puisse être mieux toléré par certains hypersensibles (en cas de grosses intolérances alimentaires). 

Vitamines et minéraux: 
Le B Complex 12 de Thorne,
La Vitamine C (acide ascorbique) de Myprotein (500g).
Le magnésium citrate de Myprotein (250g).

Plantes:
- Ortie, feuille, détoxifiante, reminéralisante, en poudre (200g) de l'Herboristerie du Valmont
- Maca, adaptogène, fortifiante, tonifiante, poudre (500g), de Buywholefoodsonline - je la prends mélangée à du cacao, avec un peu de sucre complet et de l'eau chaude, tout simplement, miam!
- Cacao cru, poudre (500g), de Buywholefoodsonline
- Formule "iSleep", pour aider à l'endormissement, mélange à base de mulungu, un myorelaxant très efficace (attention, le mulungu est aussi diurétique/hypotenseur, éviter de monter trop en dose, surtout si l'on a déjà tendance à être hypotendu!), de in2herbs
- Shizandra, adaptogène, "fortifiante", tonifiante, de ABC de La Nature

J'ai quelques autres petites choses en stock, comme de la vitamine D3, du haritaki (l'un des 3 fruits du Triphala, le haritaki est un laxatif à la fois doux et efficace, mais hyper astringent, mieux vaut le prendre en gélule si on n'est pas habitué aux plantes très fortes en goût!) de chez Samskara (acheté à l'herboristerie annécienne Brin d'Herbe)...

Sans oublier les plantes à tisanes:
- pétales de coquelicot, sédatif (à préparer en tisanes dans de l'eau bien chaude, à faire infuser au minimum 20 minutes, 1 cuillère à soupe de pétales pour 25cl d'eau).
- graines de pavot, sédatif (à préparer en décoction, 1 cuillère à café pour 25cl d'eau, laisser "frémir" la préparation à feu doux pendant 5 minutes, avec des épices)
- cannelle, gingembre et réglisse en poudre
- angélique de Chine, racines, surnommées "ginseng" de la femme, pour réguler les cycles menstruels.
- Yogi Tea...





dimanche 26 mars 2017

Gluten et neurologie

Quelques résumés de publications sur le thème du gluten (liste non-exhaustive!):


Des marqueurs de la maladie coeliaque et de la sensibilité au gluten chez des enfants autistes (juin 2013) :

Résumé:
Objectif: les symptômes gastro-intestinaux sont fréquents chez les enfants autistes, et pointent vers un lien potentiel avec la maladie coeliaque et la sensibilité au gluten [qui sont 2 pathologies distinctes, ndlt].Cependant, les études faites à ce jour sur la réponse immunitaire au gluten dans l'autisme et son association avec la maladie coeliaque ont été contradictoires. Le but de cette étude était de mesurer la réaction immunitaire au gluten chez des enfants diagnostiqués autistes, selon des critères stricts, et d'évaluer le lien potentiel entre autisme et maladie coeliaque.

Méthode: les participants à l'étude étaient des enfants (avec ou sans symptômes gastro-intestinaux) ayant reçu un diagnostic d'autisme selon l'Autism Diagnostic Observation Schedule (ADOS) et l'Autism Diagnostic Interview (ADI-R) (n=37), leur frères et sœurs non-autistes (n=27), et des sujets contrôle en bonne santé (n=76). On a recherché dans leur sérum des anticorps anti-gliadine native, anti-gliadine déamidée, et la transglutaminase 2 (TG2). Le génotype des enfants autistes a été analysé pour dépister les allèles HLA-DQ2 et HLA-DQ8, associés à la maladie coeliaque.
Résultats: Les enfants autistes avaient des taux d'anticorps IgG anti-gliadine significativement plus élevé que les sujets contrôle (p<0.01). Les taux d'IgG étaient aussi plus haut que ceux des frères et sœurs, mais sans atteindre le seuil de signification statistique. La réponse des anticorps IgG anti-gliadine était significativement plus forte chez les enfants autistes ayant des symptômes gastro-intestinaux que chez ceux n'en ayant pas (p<O.01). Dans tout le groupe, il n'y avait pas de différence dans la réponse des IgA à la gliadine. Les niveaux de marqueurs sérologiques spécifiques à la maladie coeliaque (anticorps anti-gliadine déamidée et TG2) ne montraient pas de différence entre les patients autistes et les sujets contrôle. Il n'a pas été trouvé d'association entre des taux d'anticorps anti-gliadine élevés et la présence des allèles HLA-DQ2/DQ8.

Conclusions: un sous-groupe d'enfants autistes montre une réactivité immunitaire accrue au gluten, selon un mécanisme qui semble différent de celui de la maladie coeliaque. La réponse accrue des anticorps anti-gliadine et son association avec des symptômes gastro-intestinaux pointe vers un potentiel mécanisme immunologique et/ou des anomalies de la perméabilité intestinale chez les patients autistes.

La suite de l'article ici en anglais.

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Le pain et autres aliments agents des troubles mentaux; mars 2016;

Résumé:
Peut-être parce que la gastro-entérologie, l'immunologie, la toxicologie, la nutrition et l'agriculture sont en dehors de leur champ de compétence et de responsabilité, les psychologues et les psychiatres échouent systématiquement à évaluer l'impact que la nutrition peut avoir sur les pathologies de leurs patients. Ici nous nous efforçons de changer cette situation en faisant un résumé, en langage clair et non-technique, de la façon dont les céréales - l'aliment le plus abondant au monde, peuvent affecter le comportement humain et la santé mentale. Nous présentons, en matière de psychologie, les implications des découvertes suivantes: 1° en chacun de nous, le pain [les céréales, ndlt] rend l'intestin plus perméable et entraîne la migration de particules alimentaires dans des endroits où elles ne sont pas sensées se trouver, ce qui amène le système immunitaire à attaquer à la fois ces particules et des éléments du cerveau qui leur ressemble, 2° chez chacun de nous, le pain libère des composés opioïdes capable de provoquer des désordres mentaux s'ils atteignent le cerveau.  Une alimentation sans céréales, bien que difficile à maintenir (particulièrement pour ceux qui en ont le plus besoin) pourrait améliorer la santé mentale de nombreuses personnes et pourrait en guérir d'autres entièrement.

La suite de l'article ici en anglais.

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Troubles de l'humeur et sensibilité au gluten; 2016;

Le lien entre les troubles liés au gluten et les maladies psychiatriques a clairement été démontrée. La sensibilité au gluten non-coeliaque (SGNC) est un syndrome diagnostiqué chez les patients qui répondent à un régime sans gluten, sans qu'il y ait ni maladie coeliaque, ni allergie au blé. La pathogenèse des troubles neuro-psychiatriques de la SGNC est encore peu clair. Un lien entre gluten et schizophrénie a été décrit pour la première fois dans les années 1950 par Bender et al. Dans les années 1950, Dicke vit qu'un régime sans-gluten améliorait l'humeur des patients coeliaques. Dans les années 1970, Goldberg et al., dans une étude portant sur 80 patients coeliaque, constatèrent que 34% de ces patients avaient des troubles affectifs mineurs. Les patients bipolaires ont un taux sanguin d'anticorps anti-gliadine déamidée supérieur à la moyenne (IgG). Les effets de l'alimentation et de la nutrition sur les troubles autistiques ont été exploré ces vingt dernières années, surtout en ce qui concerne les symptômes d'hyperactivité et de troubles de l'attention. Le Toxoplasma gondii et d'autres pathogènes à tropisme neurologique, comme le virus de l'Influenza et le Coronavirus peuvent être associés à des troubles de l'humeur, probablement consécutifs d'une hyperperméabilité intestinale. Des anomalies des interactions entre l'hôte et son microbiote [entre l'être humain et sa flore intestinale, ndlt] ou des anomalies de la composition du microbiote ont été associées à des troubles du système nerveux central, tels que l'autisme, l'anxiété, la dépression et l'intégrité du microbiote pourrait être considérée comme une cible thérapeutique potentielle pour le traitement de ces conditions.

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Troubles neurologiques et maladie coeliaque; 2016; Minerva Gastroenterologica e Dietologica 2016 June;62(2):197-206 

La maladie coeliaque entraîne des symptômes neurologiques chez 10% des patients cœliaques. Nous décrivons les manifestations cliniques les plus communes telles que l'ataxie cérébelleuse, l'encéphalopathie au gluten, la sclérose en plaque, les neuropathies périphériques, les pertes d'audition sensorineurale, l'épilepsie, les maux de tête, la dépression, les déficiences cognitives, et quelques autres conditions cliniques moins connues. Notre but est de réaliser une revue des mise à jour les plus récentes dans ce domaine dans la littérature internationale. Il est important de considérer les manifestations neurologiques chez les patients cœliaques et de dépister ces conditions au cours du suivi puisqu'elles peuvent se manifester un an après le début du régime sans-gluten, sous la forme de neuropathies périphériques. Le lien avec l'autisme est analysé et de nouvelles associations potentielles avec la sensibilité au gluten non-coeliaque sont considérées.

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Dysfonction neurologique dans la maladie coeliaque et la sensibililité au gluten non-coeliaque; 2016;

Résumé:

Objectif: La sensibilité au gluten non-coeliaque (SGNC) se réfère à des patients ayant des symptômes gastro-intestinaux sans entéropathie et qui s'améliorent avec un régime sans gluten (RSG). On sait encore peu de choses sur la physiopathologie de la SGNC, et sur sa propension aux manifestations neurologiques, et si ces manifestations diffèrent de celles des patients souffrant de la maladie coeliaque (MC). Nous avons exploré les caractéristiques cliniques et immunologiques des patients ayant une MC, ou une SGNC, et présentant des manifestations neurologiques.

Méthode: Nous avons comparé les données cliniques, neurophysiologiques et d'imagerie de patients avec MC, ou SGNC et présentant des dysfonctions neurologiques diagnostiquées et suivies régulièrement, sur une période de 20 ans.

Résultats: Sur 700 patients, 562 ont été inclus. Les critères d'exclusion étaient: une absence de biopsie confirmant la MC, absence de typage HLA, incapacité à suivre le régime sans gluten. Tous les patients présentaient une dysfonction neurologique et des anticorps anti-gliadine. Sur 562 patients, 228 (41%) avaient des signes d'entéropathie (Groupe 1, CD) et 334 (59%) n'en avaient pas (Groupe 2, SGNC). Les manifestations neurologiques les plus communes étaient l'ataxie cérébelleuse, la neuropathie périphérique, et l'encéphalopathie. Il y avait une plus grande proportion de patients avec une encéphalopathie dans le Groupe 1 et une plus grande proportion de neuropathie dans le Groupe 2. La sévérité de l'ataxie ne différait pas entre les deux groupes. Les patients du Groupe 1 souffraient de neuropathies plus sévères. Le régime sans gluten avait amélioré tous les patients des deux groupes. Les anticorps anti-transglutaminase (TG2) ont été retrouvé chez 91% des patients du Groupe 1 et chez 29% du groupe 2. La comparaison entre les patients du groupe 2 ayant les marqueurs HLA-DQ2/DQ8 et ceux ne les ayant pas, et la comparaison entre les patients positif au TG2 et ceux négatifs au TG2 ne montrèrent pas de différence entre ces sous-groupes. Les sérologies positives aux anti-TG6 étaient similaires dans les deux groupes (67 et 60%).

Conclusions: les manifestations neurologiques dans la MC et la SGNC sont similaires et répondent de la même façon à un régime sans gluten, suggérant des mécanismes physiopathologiques similaires.

La suite de l'article ici en anglais.




jeudi 23 mars 2017

Psychédéliques et immunologie

Certains chercheurs en psychiatrie s'intéressent beaucoup au système immunitaire et à son implication dans les pathologies et autres troubles encore appelés "psychiatriques" ou "mentaux", comme la dépression, l'autisme ou les troubles bipolaires, troubles qu'il serait plus judicieux de ramener dans le giron de la neurologie, afin que la recherche dans ces domaines et les traitements préconisés puissent gagner en efficacité.
L'immunopsychiatrie s'intéresse, entre autre, au phénomène d'inflammation de bas grade (inflammation sans symptômes inflammatoires classiques, tels que la douleur, la fièvre... ).
Voir par exemple cet article: "Pr Leboyer et immunopsychiatrie".


En physiologie, on apprend que le système immunitaire, à l'intérieur même du cerveau, régule, module le fonctionnement des neurones, neurones qui ne règnent donc pas tant qu'on le croit en maîtres tout puissants du corps et de l'esprit, mais dont le bon fonctionnement dépend du bon fonctionnement du système immunitaire.

Pour hyper-résumer, un système immunitaire perturbé, affaibli, surchargé de travail, déboussolé par des toxines, des virus, des bactéries, des allergènes, des carences alimentaires..., par exemple en cas d'hyperperméabilité intestinale - lorsque les intestins laissent passer des éléments nocifs à l'intérieur du corps, ce système immunitaire peut générer une inflammation chronique dite de "bas grade" qui va entraver le bon fonctionnement du système nerveux, avec un impact sur l'apprentissage, l'attention, la mémoire, l'humeur, le comportement...

Certaines substances dites "hallucinogènes" ou "psychédéliques", comme l'ayahuasca ou la psilocybine (principe actif des champignons psilocybes), sont considérées comme des "médecines", des substances thérapeutiques sacrées par les peuples qui les utilisent de façon traditionnelle, rituelle. Ces peuples, que les occidentaux considèrent dédaigneusement comme "primitifs" et incultes... Or il se trouve que ces substances psychédéliques interagissent tout particulièrement avec certains récepteurs à la sérotonine.
Et la sérotonine a des propriétés immunomodulantes.

La recherche sur ces substances va bon train depuis des années, en particulier aux USA, en Grande Bretagne ou en Suisse. Des études cliniques ont été menées et continuent d'être menées pour évaluer leur efficacité dans le traitement des addictions, des dépressions résistantes, de l'anxiété sociale chez les adultes autistes, etc... Pour les plus curieux, un livre en français propose un topo sur ces recherches: "La médecine psychédélique", du Dr Olivier Chambon. 

Certaines publications commencent à explorer la possibilité que ces psychédéliques tiennent certains de leurs effets thérapeutiques de leur action potentielle sur le système immunitaire, système immunitaire qui est autant un système de "nettoyage" (détoxination), de réparation, de défense (lutte contre les infections), que de régulation du système nerveux.


Pour aller plus loin, quelques publications en anglais:
Dos Santos RG, Osório FL, Crippa JAS, Riba J, Zuardi AW, Hallak JEC. Antidepressive, anxiolytic, and antiaddictive effects of ayahuasca, psilocybin and lysergic acid diethylamide (LSD): a systematic review of clinical trials published in the last 25 years. Therapeutic Advances in Psychopharmacology. 2016;6(3):193-213. doi:10.1177/2045125316638008.


Szabo A. Psychedelics and Immunomodulation: Novel Approaches and Therapeutic Opportunities.  Frontiers in Immunology. 2015;6:358. doi:10.3389/fimmu.2015.00358.


Baumeister D, Barnes G, Giaroli G, Tracy D. 
Classical hallucinogens as antidepressants? A review of pharmacodynamics and putative clinical roles.
 Therapeutic Advances in Psychopharmacology. 2014;4(4):156-169. doi:10.1177/2045125314527985.

Frecska E, Bokor P, Winkelman M. The Therapeutic Potentials of Ayahuasca: Possible Effects against Various Diseases of Civilization.  Frontiers in Pharmacology. 2016;7:35. doi:10.3389/fphar.2016.00035.