dimanche 19 juillet 2015

Gluten et hallucinations

Voici une publication relayée sur le groupe de discussion facebook "biomed & teds":
"Gluten psychosis: confirmation of a new clinic entity".
Le texte complet, en anglais, est ici.

En très résumé, il s'agit de l'étude du cas d'une jeune fille ayant progressivement développé des troubles psychotiques à l'âge de 12 ans après un "épisode fébrile", troubles incluant des hallucinations.

Il est fait mention de l'historique de la patiente (voir plus bas), qui a eu une croissance et un développement normaux. Le terme de "psychose", tel qu'il est utilisé ici, ne fait donc pas du tout référence à la "psychose infantile" synonyme d'autisme en France.

Ce que je trouve particulièrement intéressant:

- Ce cas illustre bien le fait qu'une sensibilité au gluten, comme la maladie coeliaque, peut se déclencher à tout âge, particulièrement après un épisode de "stress"/choc intense et/ou infectieux (ici, l'épisode "fébrile") et qu'elle peut provoquer des symptômes neuropsychiatriques sévères.
En l'état actuel de ma compréhension des choses, cela s'explique par le fait que le gluten provoque une hyperperméabilité intestinale chez tout le monde (dixit le Dr Alessio Fasano, un spécialiste du sujet). Tant que le système immunitaire est en bonne forme, il "gère" les conséquences de cette hyperperméabilité mais dès qu'il faiblit, l'intestin devient une passoire pour de bon, et pour faire une comparaison: au lieu d'avoir un petit feu de camp bien maîtrisé au niveau de l'intestin, on se retrouve avec un feu de forêt qui atteint le corps entier. Si l'inflammation (le "feu") finit par toucher le système nerveux central, c'est qu'elle part d'une autre "branche" du système nerveux: le système nerveux entérique, notre "second" cerveau, situé dans les intestins.

- Il est intéressant de constater que les médecins ont souvent tendance à expliquer les troubles physiologiques qu'ils échouent à expliquer par l'argument du "somatique". Autrement dit, quand ils ne comprennent pas pourquoi quelque chose arrive, c'est "psychosomatique". Et il n'y a pas à chercher plus loin. Il ne reste plus qu'à prendre des antipsychotiques ou des antidépresseurs à vie, merci, au revoir.

- Il n'est pas précisé comment fut traité l'épisode "fébrile", qui eut semble-t-il un effet "déclenchant". Il aurait été intéressant de savoir s'il y avait eu prise d'antibiotiques. Les antibiotiques ont la fâcheuse tendance à affaiblir le microbiote, qui fait parti de notre système immunitaire et qui participe aussi à la bonne santé de la paroi intestinale.

- Il est proprement "hallucinant", c'est le cas de le dire, de constater par combien de traitements et d'examens la patiente a dû passer - jusqu'à une ponction lombaire! avant que le "bon" traitement soit découvert. Le traitement: des médicaments à vie? une opération? une psychothérapie?
Non, "juste" une modification de l'alimentation... Quoi que certains pourraient trouver cela plus "extrême" qu'une chimiothérapie, qu'une lobotomie ou qu'une opération à coeur ouvert.
Modifier l'alimentation??!! Dire au revoir au pain et aux pâtes??!!!! Mon dieu mais quelle violence!!!

Trêve de plaisanterie, imaginons à présent un instant que TOUS les professionnels de la santé sachent que les maladies liées au gluten peuvent provoquer des symptômes neuropsychiatriques: cela aurait été pour le moins économique, en terme de souffrance pour la patiente et ses proches, aussi bien que financièrement pour la communauté.

- Pour rappel, voici ce qui semble être l'examen sanguin le plus précis à l'heure actuelle permettant de dépister une sensibilité au gluten non-coeliaque (image tirée d'un autre article, les résultats ne sont pas ceux de la patiente de l'étude dont il est question ici):





Historique de la patiente:

La mère est atteinte d'une thyroïdite auto-immune.
En mai 2012, à l'âge de 12 ans, après un "épisode fébrile", l'enfant devient de plus en plus irritable, commence à souffrir de maux de tête quotidiens et de difficultés de concentration.
Au bout d'un mois, ses symptômes s'aggravent. Les maux de tête deviennent sévères, elle développe des troubles du sommeil, son comportement change, avec crises de larmes sans raisons et apathie.
Ses résultats scolaires se dégradent, elle commence à souffrir d'une halitose sévère (mauvaise haleine).
On lui fait consulter un neuropsychiatre qui diagnostique un "trouble somatique" (en anglais: "conversion somatic disorder", je ne connais pas la traduction exacte - mais en d'autres termes, il s'agit d'un diagnostic de trouble "psychosomatique": on considère que le stress psychologique cause des symptômes physiologiques) et il prescrit des benzodiazépines (bromazepam).
En juin 2012, durant les examens scolaires de fin d'année, les symptômes psychiatriques s'aggravent. L'enfant commence à avoir des hallucinations complexes qu'elle décrit comme indistinguables de la réalité. Elle présente aussi une perte de poids et des symptômes gastro-intestinaux (distension abdominale et constipation sévère). Elle est admise en service psychiatrique.
Les examens physiques, neurologiques et sanguins classiques sont normaux.
Pour exclure une cause neuropsychiatrique, on pratique les examens suivants: facteurs rhumatoïdes, anticorps anti-streptocoques, profile autoimmun (en anglais: "anti-nuclear, anti-double-stranded DNA, anti-neutrophil cytoplasmic, anti-Saccharomyces, anti-phospholipid, anti-mitochondrial, anti-SSA/Ro, anti-SSB/La, anti-transglutaminase IgA (tTG), anti-endomysium (EMA), anti-gliadin IgA (AGA) antibodies"), on recherche un trouble métabolique et infectieux mais tous les résultats sont normaux.
Les seuls paramètres anormaux sont les anti-thyroglobuline et les anticorps anti-thyroperoxidase...
On pratique d'autres examens, dont un électroencéphalogramme et au final, on en vient à suspecter une encéphalite auto-immune et on prescrit des stéroïdes. Une amélioration partielle est constatée mais persistent l'apathie, un langage diminué ("povoerty of speech"), un retrait social, et une négligence de soi. La mère inidique que sa fille n'est toujours pas redevenue elle-même.
En septembre 2012, juste après avoir mangé un plat de pâtes, apparaissent: crise de larme, confusion, ataxie, anxiété sévère et délire paranoïde.
Elle est de nouveau admise dans un service psychiatrique. Une rechute d'encéphalite autoimmune est suspectée, on prescrit des stéroïdes et des immunoglobulines par intraveineuse.
S'en suivirent, durant les mois suivant, plusieurs hospitalisations pour le même problème. De nouveaux examens sont pratiqués: un IRM, une ponction lombaire, un examen du fond de l'oeil, sans rien révéler. On pratique de nombreux electro-encéphalogrammes confirmant une activité bilatérale lente.
En septembre 2013, la patiente présente une sévère douleur abdominale, associée à une asthénie, un langage ralenti, une dépression, une pensée distordue et paranoïde, des pensées suicidaires, jusqu'à un pré-coma. On commence à envisager un trouble psychiatrique fluctuant. On prescrit des anti-psychotiques nouvelle génération (olanzapine) mais les symptômes psychotiques persistent.
En novembre 2013, pour cause de symptômes gastrointestinaux et une perte de poids accrue, un nutritionniste est consulté et un régime sans gluten est prescrit pour adresser les symptômes intestinaux.
De façon inattendue, au bout d'une semaine, tous les symptômes (gastro-intestinaux et psychiatriques) s'améliorent d'une façon spectaculaire et le régime sans gluten est prolongé pendant 4 mois. Parfois, la patiente est exposée sans le savoir à du gluten et ses symptômes psychotiques reviennent alors dans les 4h suivant l'ingestion de l'aliment contenant du gluten et ils mettent 2 à 3 jours à disparaître.
En avril 2014 (2 ans après l'apparition des symptômes), elle est admise dans le service de gastroenterologie pédiatrique des auteurs de l'étude pour une suspicion de sensibilité au gluten non-coeliaque. Des examens excluent les diagnostics de maladie coeliaque et d'allergie au gluten.
Un test en double aveugle est pratiqué (prise de comprimés de farine de blé ou de riz). Les symptômes sont absent pendant la prise de la farine de riz et reviennent dès le 2nd jour de la prise de la farine de blé.
Seuls les anticorps IgG anti-gliadine native sont élevés ainsi que la calprotectin (dans les selles).
Au bout d'un mois de régime sans gluten, les résultats d'analyse redeviennent normaux.
La patiente retourne voir le neuropsychiatre qui considére son comportement comme normal et l'olanzapine est arrêté progressivement sans problème.
La mère déclare avoir enfin retrouvée sa fille. Après 9 mois de régime sans gluten, la patiente ne présente toujours plus aucun symptôme.



2 commentaires:

  1. En effet le gluten peut causer de nombreux troubles comme la spasmophilie, la dépression, les troubles de l'humeur, etc..Pour les hallucinations je ne savais pas mais ça ne m'étonnes pas! Certains continuent de penser que c'est un phénomène de mode hallucinant quand même!

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